Zürcher Nachrichten - La guerre en Ukraine, terrain miné pour les journalistes

EUR -
AED 4.26981
AFN 79.430376
ALL 97.075055
AMD 446.133867
ANG 2.080488
AOA 1065.993588
ARS 1540.886156
AUD 1.786016
AWG 2.095369
AZN 1.972862
BAM 1.952834
BBD 2.348194
BDT 141.295382
BGN 1.952615
BHD 0.438255
BIF 3467.921964
BMD 1.162479
BND 1.494269
BOB 8.064958
BRL 6.329931
BSD 1.162949
BTN 101.928685
BWP 15.647636
BYN 3.829782
BYR 22784.593786
BZD 2.336112
CAD 1.602437
CDF 3359.565284
CHF 0.942889
CLF 0.028728
CLP 1127.000161
CNY 8.348348
CNH 8.361138
COP 4709.098919
CRC 588.114284
CUC 1.162479
CUP 30.805701
CVE 110.101079
CZK 24.478909
DJF 207.100773
DKK 7.462919
DOP 71.033938
DZD 151.087115
EGP 56.3685
ERN 17.437189
ETB 162.138108
FJD 2.623014
FKP 0.864403
GBP 0.865646
GEL 3.140866
GGP 0.864403
GHS 12.26968
GIP 0.864403
GMD 84.27863
GNF 10084.682069
GTQ 8.922677
GYD 243.256788
HKD 9.12541
HNL 30.503667
HRK 7.532752
HTG 152.290646
HUF 395.799775
IDR 18938.763601
ILS 3.972779
IMP 0.864403
INR 101.984654
IQD 1523.525189
IRR 48969.440014
ISK 143.019733
JEP 0.864403
JMD 186.197179
JOD 0.82424
JPY 171.956843
KES 150.193483
KGS 101.633584
KHR 4657.046454
KMF 490.740698
KPW 1046.231142
KRW 1617.926605
KWD 0.355373
KYD 0.969153
KZT 631.861987
LAK 25156.438329
LBP 104202.612624
LKR 349.763247
LRD 233.171846
LSL 20.616018
LTL 3.432499
LVL 0.703172
LYD 6.305423
MAD 10.510935
MDL 19.50288
MGA 5131.338278
MKD 61.446667
MMK 2440.367499
MNT 4177.563951
MOP 9.403559
MRU 46.366572
MUR 52.75303
MVR 17.904737
MWK 2016.588983
MXN 21.646085
MYR 4.921356
MZN 74.352946
NAD 20.615487
NGN 1782.999126
NIO 42.794997
NOK 11.907252
NPR 163.082394
NZD 1.960171
OMR 0.446962
PAB 1.162964
PEN 4.097077
PGK 4.905675
PHP 66.308399
PKR 330.135607
PLN 4.254151
PYG 8710.768948
QAR 4.240659
RON 5.064692
RSD 117.17097
RUB 92.561569
RWF 1682.787391
SAR 4.362653
SBD 9.552168
SCR 17.137387
SDG 698.068432
SEK 11.183126
SGD 1.495635
SHP 0.913526
SLE 26.857073
SLL 24376.613741
SOS 664.607659
SRD 43.336073
STD 24060.973952
STN 24.463158
SVC 10.175588
SYP 15114.290017
SZL 20.620389
THB 37.700943
TJS 10.833125
TMT 4.080302
TND 3.408722
TOP 2.722647
TRY 47.317313
TTD 7.893214
TWD 34.770932
TZS 2923.63532
UAH 48.224181
UGX 4143.705999
USD 1.162479
UYU 46.579249
UZS 14737.614588
VES 149.666591
VND 30495.318816
VUV 138.801361
WST 3.085123
XAF 654.979035
XAG 0.030766
XAU 0.000346
XCD 3.141658
XCG 2.095988
XDR 0.814248
XOF 654.981848
XPF 119.331742
YER 279.518465
ZAR 20.653862
ZMK 10463.711932
ZMW 27.039626
ZWL 374.317852
  • AEX

    2.7600

    894.13

    +0.31%

  • BEL20

    -7.1000

    4726.75

    -0.15%

  • PX1

    -43.3500

    7698.52

    -0.56%

  • ISEQ

    -71.1900

    11411.73

    -0.62%

  • OSEBX

    -10.7100

    1611.97

    -0.66%

  • PSI20

    -35.7900

    7744.72

    -0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -65.8300

    3083.98

    -2.09%

  • N150

    -11.1200

    3696.02

    -0.3%

La guerre en Ukraine, terrain miné pour les journalistes
La guerre en Ukraine, terrain miné pour les journalistes

La guerre en Ukraine, terrain miné pour les journalistes

Avec cinq journalistes tués en Ukraine en moins de trois semaines, le déploiement d'artillerie lourde et les frappes visant des civils font craindre à la profession un bilan particulièrement lourd, d'autant plus que de jeunes reporters, parfois peu aguerris, affluent pour couvrir cette guerre.

Taille du texte:

Les risques du métier sont connus. Mais la mort annoncée mardi de deux journalistes de Fox News - le Franco-Irlandais Pierre Zakrzewski, habitué des terrains de guerre, et l'Ukrainienne Oleksandra Kuvshynova-, peu après celle de l'Américain Brent Renaud, illustre "l'extrême dangerosité du théâtre ukrainien", selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian.

La situation sur place est "extrêmement mouvante, changeante, sans ligne de front figée depuis plusieurs jours", confie à l'AFP le reporter Sébastien Georis, envoyé à Lviv par la RTBF, dont les équipes sont invitées à "rester au maximum dans les zones les plus sécurisées".

De retour d'Ukraine, le photographe Patrick Chauvel, 72 ans, qui a suivi une trentaine de conflits, a témoigné d'une guerre "très, très compliquée à couvrir".

C'est un pays, la Russie, "qui en envahit un autre", c'est "très rare", a-t-il expliqué lundi dans l'émission "Quotidien".

Ce sont "des combats d'artillerie (...) Une bombe de 250 kilos, elle a un rayon mortel de 50-60 mètres et ça tombe à peu près n'importe où (...) Les gens sont très paranos, ils ont la gâchette facile", a ajouté le photographe de guerre, évoquant notamment la peur, du côté des Ukrainiens, des "saboteurs" ou "infiltrés" russes.

Autre particularité, le fait que les journalistes semblent être "devenus des cibles", comme l'indiquait récemment à l'AFP le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, alors que le droit international exige des forces armées qu'elles les protègent.

"Est-ce pire que pour d'autres conflits? Difficile" à dire après seulement trois semaines, dit le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Anthony Bellanger, interrogé par l'AFP.

"En revanche, je crains (...) que le bilan devienne plus que macabre", ajoute-t-il, invoquant un "terrain de guerre où l'armée russe bombarde de façon aveugle".

- Indépendants précaires et non-formés -

D'après une source diplomatique européenne, le recours à des supplétifs syriens et tchétchènes par Moscou, "avec un art de la guerre et un respect du droit international humanitaire qui n'est pas tout à fait le nôtre", pourrait encore aggraver la situation.

Au total, depuis le début de l'invasion russe le 24 février, deux reporters étrangers ont perdu la vie, et trois Ukrainiens, dont Evgueni Sakoun, tué dans le bombardement de la tour de télévision à Kiev et son confrère Viktor Doudar, mort pendant des combats près de Mykolaïv (sud), mais pas pendant son activité de journaliste, selon RSF.

Le danger est également présent avec de nombreux "gosses" qui "s'improvisent reporters de guerre", comme s'en est inquiétée sur Twitter Laura-Maï Gaveriaux, correspondante des Echos à Dubaï.

Sans vouloir "accabler" ces jeunes, la journaliste déplore auprès de l'AFP que certains partent en Ukraine sans suivre "de vraies formations à la Croix-rouge", sans assurance, ni matériel.

"En colère", celle qui se mobilise pour faire livrer des gilets pare-balles à des confrères, surpris par l'invasion russe, dénonce aussi la précarité des pigistes, certaines rédactions refusant de financer leur équipement.

Difficile de s'assurer et d'investir 440 euros pour un gilet pare-balles et 660 euros pour un casque sans garantie de voir son travail correctement rémunéré.

Fraîchement arrivé en Ukraine, l'envoyé spécial du quotidien espagnol El Mundo, Lluís Miquel Hurtado, tacle également la responsabilité de certains médias qui "n'investissent plus dans le journalisme".

Reste qu'"on ne peut pas aller la fleur au fusil à Kiev", prévient Clara Marchaud, correspondante en Ukraine pour le Figaro, collaborant également avec l'AFP. Il faut "faire ses devoirs avant d'arriver" pour ne pas prendre un logement près d'une base militaire, par exemple.

L'Unesco, consciente que des "milliers de journalistes" travaillent en Ukraine "souvent sans l'équipement de protection ou la formation nécessaires", en particulier des Ukrainiens "propulsés" correspondants de guerre malgré eux, a annoncé jeudi qu'elle fournirait un premier lot de 125 casques et gilets pare-balles siglés "presse".

Elle s'appuiera pour cela sur le centre récemment ouvert à Lviv par RSF, et sur la FIJ.

D'après RSF, sur les 46 journalistes tués dans l'exercice de leur fonction en 2021, 18 l'ont été sur des zones de conflit.

W.Vogt--NZN