Zürcher Nachrichten - Le procès d'un ex-rebelle syrien pour complicité de crimes de guerre s'ouvre à Paris

EUR -
AED 4.308166
AFN 77.493513
ALL 96.416224
AMD 447.045299
ANG 2.099893
AOA 1075.722267
ARS 1685.120948
AUD 1.758201
AWG 2.114493
AZN 2.015681
BAM 1.955123
BBD 2.358374
BDT 143.090483
BGN 1.954604
BHD 0.442184
BIF 3460.702414
BMD 1.173089
BND 1.514582
BOB 8.0912
BRL 6.345356
BSD 1.17089
BTN 105.690426
BWP 16.52821
BYN 3.435511
BYR 22992.545367
BZD 2.354975
CAD 1.614182
CDF 2621.853787
CHF 0.932647
CLF 0.027339
CLP 1072.497336
CNY 8.279721
CNH 8.273782
COP 4461.550927
CRC 583.100702
CUC 1.173089
CUP 31.08686
CVE 110.226856
CZK 24.227281
DJF 208.506957
DKK 7.469492
DOP 74.984371
DZD 152.147275
EGP 55.776628
ERN 17.596336
ETB 182.33418
FJD 2.665025
FKP 0.873747
GBP 0.876761
GEL 3.168098
GGP 0.873747
GHS 13.442348
GIP 0.873747
GMD 85.635638
GNF 10184.475634
GTQ 8.967897
GYD 244.935239
HKD 9.132281
HNL 30.827463
HRK 7.53299
HTG 153.345627
HUF 383.263446
IDR 19527.240315
ILS 3.753586
IMP 0.873747
INR 106.019684
IQD 1533.8692
IRR 49398.779765
ISK 148.207447
JEP 0.873747
JMD 187.594283
JOD 0.831683
JPY 182.756739
KES 150.999865
KGS 102.586892
KHR 4687.357948
KMF 492.697066
KPW 1055.775722
KRW 1731.561527
KWD 0.35981
KYD 0.975762
KZT 609.699012
LAK 25396.211572
LBP 104855.914324
LKR 362.104693
LRD 206.668482
LSL 19.829938
LTL 3.463827
LVL 0.70959
LYD 6.359772
MAD 10.770773
MDL 19.941099
MGA 5193.180751
MKD 61.566496
MMK 2463.801609
MNT 4161.388658
MOP 9.385052
MRU 46.416135
MUR 53.868474
MVR 18.077138
MWK 2030.388724
MXN 21.13483
MYR 4.797618
MZN 74.982217
NAD 19.829938
NGN 1700.592086
NIO 43.08509
NOK 11.824374
NPR 169.105201
NZD 2.016776
OMR 0.451054
PAB 1.170895
PEN 3.946434
PGK 4.96826
PHP 69.283242
PKR 329.319834
PLN 4.22776
PYG 8002.196711
QAR 4.267523
RON 5.090849
RSD 117.401581
RUB 93.700505
RWF 1704.302957
SAR 4.401882
SBD 9.655217
SCR 15.985985
SDG 705.628143
SEK 10.874453
SGD 1.514933
SHP 0.880121
SLE 28.255969
SLL 24599.088637
SOS 667.966001
SRD 45.26657
STD 24280.574864
STN 24.49142
SVC 10.245455
SYP 12972.465321
SZL 19.824055
THB 37.091875
TJS 10.795864
TMT 4.105812
TND 3.433212
TOP 2.824517
TRY 50.083471
TTD 7.94625
TWD 36.613871
TZS 2885.784946
UAH 49.424286
UGX 4163.559189
USD 1.173089
UYU 46.104046
UZS 14075.129263
VES 310.557571
VND 30859.280532
VUV 142.514088
WST 3.265817
XAF 655.727289
XAG 0.018305
XAU 0.000272
XCD 3.170332
XCG 2.11027
XDR 0.815514
XOF 655.727289
XPF 119.331742
YER 279.635057
ZAR 19.756169
ZMK 10559.204028
ZMW 26.843596
ZWL 377.734195
  • AEX

    1.1400

    948.11

    +0.12%

  • BEL20

    11.5000

    5011.97

    +0.23%

  • PX1

    49.3200

    8135.3

    +0.61%

  • ISEQ

    85.2700

    13004.45

    +0.66%

  • OSEBX

    3.2800

    1644.34

    +0.2%

  • PSI20

    9.5900

    8003.86

    +0.12%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -40.8800

    4354.64

    -0.93%

  • N150

    19.9500

    3715.23

    +0.54%

Le procès d'un ex-rebelle syrien pour complicité de crimes de guerre s'ouvre à Paris
Le procès d'un ex-rebelle syrien pour complicité de crimes de guerre s'ouvre à Paris / Photo: LOIC VENANCE - AFP

Le procès d'un ex-rebelle syrien pour complicité de crimes de guerre s'ouvre à Paris

Le procès d'un ex-rebelle salafiste, Majdi Nema, s'ouvre mardi devant la cour d'assises de Paris, qui va le juger pour complicité de crimes de guerre commis entre 2013 et 2016 en Syrie, en vertu du principe de la compétence universelle de la justice française.

Taille du texte:

Cet ancien membre de Jaysh al-Islam (JAI, Armée de l'islam), âgé aujourd'hui de 36 ans, conteste les accusations, affirmant n'avoir eu qu'un "rôle limité" dans ce groupe prônant la charia et qui combattait le régime syrien.

Placé en détention provisoire depuis janvier 2020, il va comparaître pour complicité de crimes de guerre et entente en vue de la préparation de crimes de guerre. Il est notamment soupçonné d'avoir aidé à enrôler des enfants ou des adolescents dans les rangs des "Lionceaux de l'islam" et à les former à l'action armée.

Pour ces faits, il encourt 20 ans de réclusion criminelle.

"Ce dossier sera l'occasion de mettre en lumière toute la complexité du conflit syrien qui ne se limitait pas aux crimes du régime", estime Marc Bailly, avocat de la Fédération internationale des droits humains (FIDH) et de plusieurs parties civiles aux côtés de Me Clémence Bectarte.

Il s'agit du deuxième procès qui se tient en France concernant les crimes commis en Syrie, après un premier tenu par défaut en mai 2024 visant de hauts dignitaires du régime syrien, condamnés pour la disparition forcée et la mort de deux Franco-Syriens.

Ex-officier de l'armée syrienne, Majdi Nema avait fait défection en novembre 2012 pour rejoindre Zahran Alloush, fondateur et commandant en chef de Liwa al-Islam, devenu JAI en 2013. Ce groupe avait pris dès 2011 le contrôle de la Ghouta orientale, au nord-est de Damas, et est aujourd'hui soupçonné d'être impliqué dans la commission de crimes de guerre commis notamment au préjudice de la population civile.

Connu sous le nom de guerre d'Islam Alloush, il affirme avoir quitté la Ghouta orientale fin mai 2013 pour rejoindre la Turquie, d'où il agissait comme porte-parole de JAI, ce qui prouverait qu'il n'a pu commettre les crimes reprochés. Il dit avoir quitté le groupe en 2016.

En novembre 2019, il était arrivé en France pour suivre comme étudiant un cycle de conférences à l'Institut de recherche sur le monde arabe et musulman de l'université Aix-Marseille.

- Compétence contestée -

Alors qu'une plainte avait été déposée en France contre JAI quelques mois auparavant, il avait été interpellé en janvier 2020 et mis en examen par un juge du pôle crimes contre l'humanité du tribunal de Paris.

Au terme de la procédure, il avait aussi été renvoyé devant les assises pour complicité de disparitions forcées. Il était mis en cause, en tant que membre de JAI, dans l'enlèvement le 9 décembre 2013 de quatre militants des droits humains, dont l'avocate et journaliste syrienne Razan Zeitouneh, jamais retrouvés.

Mais la cour d'appel de Paris a annulé ces poursuites en novembre 2023 pour des raisons procédurales, même si elle affirmait dans son arrêt que "Jaysh al-Islam doit être considéré comme responsable de la disparition" des quatre activistes. Ce qui avait été ensuite validé par la Cour de cassation.

Pendant l'instruction, la défense de Majdi Nema a contesté le principe de la compétence universelle de la justice française, qui lui permet de juger un étranger pour des crimes contre l'humanité ou des crimes de guerre commis à l'étranger contre des étrangers, mais la Cour de cassation a rejeté son pourvoi.

Pour les avocats de l'accusé, Romain Ruiz et Raphaël Kempf, la chute en décembre 2024 du régime de Bachar al-Assad ouvre de nouvelles perspectives et pose la "question de la légitimité" de ce procès.

Me Bailly rétorque qu'"en l'état actuel, il est impossible de faire un procès en Syrie pour ces crimes".

D'autant que le flou règne sur les rapports entre le groupe et les nouvelles autorités syriennes.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, JAI avait des liens avec le groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Sham, dirigé par Ahmad al-Chareh, désormais président par intérim du pays. JAI pourrait agir sous d'autres noms depuis que le nouveau pouvoir a annoncé la dissolution des groupes armés et leur intégration dans la nouvelle armée.

Verdict prévu le 27 mai.

T.L.Marti--NZN