Zürcher Nachrichten - L'eau dessalée au secours de l'agriculture dans le sud du Maroc

EUR -
AED 4.297254
AFN 80.728583
ALL 97.868732
AMD 448.221404
ANG 2.093998
AOA 1072.865873
ARS 1519.19081
AUD 1.79901
AWG 2.106829
AZN 1.993599
BAM 1.957428
BBD 2.361464
BDT 142.098202
BGN 1.955195
BHD 0.441137
BIF 3463.120732
BMD 1.169973
BND 1.499547
BOB 8.081619
BRL 6.319498
BSD 1.169573
BTN 102.287086
BWP 15.65202
BYN 3.901746
BYR 22931.475118
BZD 2.349224
CAD 1.6164
CDF 3387.072896
CHF 0.943636
CLF 0.028725
CLP 1126.88357
CNY 8.40287
CNH 8.410727
COP 4696.857493
CRC 590.991605
CUC 1.169973
CUP 31.00429
CVE 111.035015
CZK 24.457168
DJF 207.928101
DKK 7.464582
DOP 72.216644
DZD 151.750068
EGP 56.530303
ERN 17.549598
ETB 164.268772
FJD 2.639347
FKP 0.864662
GBP 0.863364
GEL 3.147685
GGP 0.864662
GHS 12.460671
GIP 0.864662
GMD 84.827564
GNF 10152.447122
GTQ 8.970462
GYD 244.590322
HKD 9.155216
HNL 30.891784
HRK 7.531473
HTG 153.037301
HUF 394.880591
IDR 18941.866437
ILS 3.953902
IMP 0.864662
INR 102.398689
IQD 1532.664919
IRR 49270.501705
ISK 143.209184
JEP 0.864662
JMD 187.145674
JOD 0.829557
JPY 172.321892
KES 151.515979
KGS 102.230861
KHR 4685.743157
KMF 494.318124
KPW 1052.925287
KRW 1625.214233
KWD 0.35772
KYD 0.974611
KZT 633.536996
LAK 25274.350914
LBP 104774.031232
LKR 352.032832
LRD 235.754017
LSL 20.603675
LTL 3.454627
LVL 0.707706
LYD 6.34715
MAD 10.527465
MDL 19.502223
MGA 5194.681504
MKD 61.581225
MMK 2455.792609
MNT 4199.473446
MOP 9.42524
MRU 46.740873
MUR 53.257624
MVR 18.02973
MWK 2029.903941
MXN 21.936184
MYR 4.929143
MZN 74.765652
NAD 20.603669
NGN 1795.328264
NIO 43.008656
NOK 11.930141
NPR 163.659137
NZD 1.975781
OMR 0.449854
PAB 1.169558
PEN 4.168034
PGK 4.851924
PHP 66.769247
PKR 330.225379
PLN 4.258511
PYG 8565.124739
QAR 4.259409
RON 5.062011
RSD 117.182223
RUB 93.770597
RWF 1690.611303
SAR 4.390393
SBD 9.621594
SCR 16.549034
SDG 702.573219
SEK 11.178515
SGD 1.500988
SHP 0.919415
SLE 27.264666
SLL 24533.751069
SOS 668.64398
SRD 43.944627
STD 24216.083494
STN 25.037427
SVC 10.233513
SYP 15211.125322
SZL 20.60366
THB 38.001162
TJS 10.906032
TMT 4.106606
TND 3.374496
TOP 2.740199
TRY 47.810726
TTD 7.935499
TWD 35.132896
TZS 3056.559283
UAH 48.271454
UGX 4163.463299
USD 1.169973
UYU 46.78892
UZS 14727.042143
VES 157.142672
VND 30735.196498
VUV 139.634236
WST 3.101691
XAF 656.494676
XAG 0.030821
XAU 0.000351
XCD 3.161912
XCG 2.107853
XDR 0.821716
XOF 655.185391
XPF 119.331742
YER 281.115359
ZAR 20.585738
ZMK 10531.167144
ZMW 27.104199
ZWL 376.7309
  • AEX

    -2.5200

    895.77

    -0.28%

  • BEL20

    -4.7800

    4774.31

    -0.1%

  • PX1

    52.7300

    7923.45

    +0.67%

  • ISEQ

    66.8100

    11787.28

    +0.57%

  • OSEBX

    3.2600

    1634.23

    +0.2%

  • PSI20

    57.9200

    7780.46

    +0.75%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -4.9800

    3105.29

    -0.16%

  • N150

    7.0900

    3736.97

    +0.19%

L'eau dessalée au secours de l'agriculture dans le sud du Maroc
L'eau dessalée au secours de l'agriculture dans le sud du Maroc / Photo: Abdel Majid BZIOUAT - AFP

L'eau dessalée au secours de l'agriculture dans le sud du Maroc

Elle est coûteuse et critiquée pour son impact environnemental. Mais sans l'eau dessalée, "on ne serait plus là", dit la responsable d'un géant de la production de tomates cerises dans le sud du Maroc.

Taille du texte:

Abir Lemseffer, directrice générale adjointe du groupe Azura, fait référence à la grave sécheresse liée au changement climatique, que traverse le pays depuis 2018.

Dans la plaine de Chtouka, à une soixantaine de kilomètres d'Agadir, les 800 hectares d'exploitation de ce groupe franco-marocain sont irrigués à 100% par de l'eau dessalée.

Depuis 2022, la station de dessalement fournit l'équivalent de 125.000 m3 d'eau par jour pour l'irrigation de 12.000 hectares de primeurs. Mais aussi 150.000 m3 par jour pour l'eau potable destinée à 1,6 million d'habitants de la ville et ses environs, indique à l'AFP Ayoub Ramdi, responsable au sein de l'Office régional de mise en valeur agricole.

La station compte atteindre 400.000 m3 par jour, dont la moitié destinée à l'irrigation, à fin 2026.

Sans cette eau, affirme l'agronome Rqia Bourziza, "un scénario catastrophique se profilait au Maroc".

L'agriculture, qui représente environ 12% du PIB du pays, a été gravement affectée par un stress hydrique aigu, du fait de six années consécutives de sécheresse.

- "Eau chère" -

A l'échelle nationale, le Maroc dispose de 16 stations de dessalement d'une capacité totale de 270 millions de m3 par an et entend atteindre 1,7 milliard de m3 par an d'ici 2030.

Si 1.500 agriculteurs irriguent avec l'eau dessalée dans la région du Souss-Massa qui englobe Agadir, d'autres n'y ont pas souscrit en raison de son coût.

C'est le cas de Hassan qui cultive, sur un demi-hectare, de la courgette et du poivron irrigués par l'eau d'un puits partagé par 60 agriculteurs.

"Je ne peux pas me permettre d'utiliser cette eau car elle est chère", explique cet homme qui n'a pas souhaité donner son nom.

L'eau dessalée est vendue à 0,48 euro le m3 (cinq dirhams hors taxe) contre en moyenne 0,096 euro par m3 (un dirham) pour des eaux conventionnelles.

A la sortie de l'usine, cette eau coûte en fait encore plus cher: 1,05 euro par m3 (onze dirhams). Mais les contributions publiques de 40% à ce projet font baisser le tarif.

Pour l'agronome Ali Hatimy, "le coût de l'eau dessalée réduit considérablement le nombre des cultures pouvant être irriguées, car elle n'est amortie que par des cultures à très haute valeur ajoutée".

Ce que confirme Mme Bourziza: l'irrigation à l'eau dessalée est une "très bonne alternative", mais "lorsqu'elle est utilisée dans des cultures à haute valeur comme les tomates ou l'arboriculture".

Au-delà du coût, "la production de l'eau dessalée demande énormément d'énergie électrique et les rejets de saumure ont un impact sur les écosystèmes marins", note Ali Hatimy.

M. Ramdi de l'Office de mise en valeur agricole assure qu'"aucun impact" n'a été constaté autour de la ville côtière d'Agadir, et que des diffuseurs sont utilisés "dans les conduits de rejet pour diluer la saumure".

- L'eau des nappes "insuffisante" -

Les enjeux dans la région du Souss-Massa, qui totalise 85% des exportations marocaines de produits maraîchers, sont de taille.

Les cultures maraîchères y occupent 29.000 hectares, pour une production de près de deux millions de tonnes par an et près de 940 millions d'euros de chiffre d'affaires, selon le ministère de l'Agriculture.

La station de dessalement a ainsi permis d'éviter une perte de plus de 860 millions d'euros en valeur ajoutée en plus de préserver plus d'un million d'emplois par an, selon M. Ramdi.

"Le dessalement a sauvé l'agriculture dans Chtouka", dit avec enthousiasme Mohamed Boumarg en arpentant une de ses serres de tomates, produit phare de la région.

"Avant, je ne cultivais que cinq hectares car j'étais conditionné par la quantité d'eau que j'avais. L'eau de nappe n'était pas suffisante", raconte cet agriculteur de 38 ans qui exploite désormais une vingtaine d'hectares dont 60% de la production est destinée à l'export.

"Il en va de notre survie", souligne Mme Lemseffer: "Soit on accepte de sacrifier une partie de la marge en utilisant de l'eau dessalée, soit on met la clef sous la porte".

N.Fischer--NZN