Zürcher Nachrichten - Après le pétrole, l'Angola veut amorcer la pompe à touristes

EUR -
AED 4.298587
AFN 79.896722
ALL 97.290363
AMD 447.399374
ANG 2.094905
AOA 1073.330424
ARS 1519.860648
AUD 1.795917
AWG 2.107742
AZN 1.992538
BAM 1.956226
BBD 2.359994
BDT 142.010329
BGN 1.956029
BHD 0.441264
BIF 3485.629543
BMD 1.17048
BND 1.498614
BOB 8.076759
BRL 6.32516
BSD 1.168845
BTN 102.223395
BWP 15.642274
BYN 3.899316
BYR 22941.40764
BZD 2.347791
CAD 1.615707
CDF 3388.539825
CHF 0.943637
CLF 0.028765
CLP 1128.472421
CNY 8.406507
CNH 8.40723
COP 4718.216511
CRC 590.623618
CUC 1.17048
CUP 31.01772
CVE 110.289497
CZK 24.471342
DJF 208.143564
DKK 7.463291
DOP 71.945058
DZD 151.758198
EGP 56.534653
ERN 17.5572
ETB 164.619355
FJD 2.638025
FKP 0.863313
GBP 0.863188
GEL 3.148827
GGP 0.863313
GHS 12.681817
GIP 0.863313
GMD 84.908107
GNF 10134.121073
GTQ 8.964991
GYD 244.444295
HKD 9.160902
HNL 30.596404
HRK 7.533558
HTG 152.942011
HUF 394.747901
IDR 18947.027655
ILS 3.966932
IMP 0.863313
INR 102.301593
IQD 1531.120464
IRR 49291.885743
ISK 143.208308
JEP 0.863313
JMD 187.029145
JOD 0.829889
JPY 172.466709
KES 151.167876
KGS 102.275135
KHR 4681.979939
KMF 492.18837
KPW 1053.431983
KRW 1620.599475
KWD 0.357535
KYD 0.974004
KZT 633.142517
LAK 25298.403028
LBP 104668.907219
LKR 351.813635
LRD 234.349049
LSL 20.554778
LTL 3.456123
LVL 0.708012
LYD 6.321323
MAD 10.529794
MDL 19.490246
MGA 5200.088379
MKD 61.534473
MMK 2456.845352
MNT 4208.740114
MOP 9.419371
MRU 46.753786
MUR 53.232897
MVR 18.037555
MWK 2026.724194
MXN 21.93301
MYR 4.940642
MZN 74.787599
NAD 20.554602
NGN 1791.009604
NIO 43.009002
NOK 11.932482
NPR 163.557233
NZD 1.971252
OMR 0.450034
PAB 1.168855
PEN 4.166272
PGK 4.863018
PHP 66.786391
PKR 331.615207
PLN 4.2582
PYG 8559.791566
QAR 4.261447
RON 5.064316
RSD 117.166004
RUB 93.303586
RWF 1692.454231
SAR 4.39227
SBD 9.625762
SCR 17.256727
SDG 702.867751
SEK 11.181841
SGD 1.500668
SHP 0.919814
SLE 27.276359
SLL 24544.377599
SOS 667.9398
SRD 43.963588
STD 24226.57243
STN 24.505129
SVC 10.227141
SYP 15218.276003
SZL 20.548301
THB 37.98159
TJS 10.899381
TMT 4.108385
TND 3.416059
TOP 2.741382
TRY 47.873808
TTD 7.93066
TWD 35.09275
TZS 3051.169752
UAH 48.241397
UGX 4160.924205
USD 1.17048
UYU 46.760386
UZS 14706.077984
VES 158.565333
VND 30766.066318
VUV 139.464646
WST 3.237872
XAF 656.094321
XAG 0.030743
XAU 0.000349
XCD 3.163281
XCG 2.106541
XDR 0.815971
XOF 656.094321
XPF 119.331742
YER 281.237109
ZAR 20.581919
ZMK 10535.722215
ZMW 27.087669
ZWL 376.894077
  • AEX

    -0.4500

    895.31

    -0.05%

  • BEL20

    18.1400

    4792.57

    +0.38%

  • PX1

    -8.7200

    7914.42

    -0.11%

  • ISEQ

    -23.5800

    11764.03

    -0.2%

  • OSEBX

    0.1600

    1634.44

    +0.01%

  • PSI20

    57.9200

    7780.46

    +0.75%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -4.9800

    3105.29

    -0.16%

  • N150

    6.3500

    3743.29

    +0.17%

Après le pétrole, l'Angola veut amorcer la pompe à touristes
Après le pétrole, l'Angola veut amorcer la pompe à touristes / Photo: MARCO LONGARI - AFP

Après le pétrole, l'Angola veut amorcer la pompe à touristes

Lorsque Feliesiano Muteca a dompté ses premières vagues sur sa planche de surf il y a une dizaine d'années, il avait la plage de Cabo Ledo, en Angola, quasiment pour lui tout seul.

Taille du texte:

A présent, cette plage de sable fin encadrée de falaises majestueuses, à 125 km au sud de la capitale Luanda, est devenue une destination prisée de surfers étrangers en quête de nouvelles vagues.

Le pays lusophone d'Afrique australe est l'un des principaux producteurs de pétrole du continent. Mais le gouvernement, échaudé par l'exposition de son économie aux variations des cours du brut, tente de faire revenir les touristes étrangers via des facilités d'obtention de visa et des campagnes de promotion des plus beaux sites du pays.

Cabo Ledo est l'un de ces joyaux, où Feliesiano peut désormais vivre de sa passion, lui qui donne des cours de surf aux touristes.

"Nous sommes deux à donner des leçons de surf", explique celui qui a fait ses débuts à 10 ans, sur une planche qu'il empruntait à qui voulait bien lui prêter.

Non loin, un lodge a installé son bar de plage et quelques chalets en contre-haut, avec vue imprenable sur l'océan Atlantique.

Un groupe de touristes allemands y profite de la brise et d'une ombre bienvenue, en attendant de retourner surfer. La même société, Carpe Diem, possède un complexe plus imposant un peu plus au nord sur la côte.

Certains sites touristiques des environs, comme les falaises dentelées de Miradouro da Lua, n'étaient accessibles il y a encore quelques années que par une petite piste poussiéreuse.

Les visiteurs peuvent à présent admirer les falaises depuis un bar à cocktails. Des cadres en bois plantés dans le sol leur indiquent même les meilleurs angles pour photographier le site.

- Croisières et gastronomie -

Au sortir de plus de 25 ans de guerre civile en 2002, le pays - deux fois plus grand que la France métropolitaine - est exsangue. Mais il connaît rapidement un boom pétrolier.

Cet afflux de pétro-dollars s'accompagne d'un pic de revenus touristiques à 1,6 milliard de dollars en 2014, principalement alimentés par de riches étrangers venant pour certains profiter de la baie de Luanda depuis leurs yachts et dépensant sans compter lors de fastueuses fêtes sur la plage.

Le pétrole coule à flots, l'argent aussi et le kwanza, la monnaie nationale, s'échange alors à 100 pour un dollar.

Mais le pays est durement touché les années suivantes par la baisse des cours du pétrole puis par le poids du service de sa dette. Il faut désormais 900 kwanza pour un dollar et le tourisme n'a généré en 2024 que 14,8 millions de dollars de revenus.

Cela a conduit le gouvernement à adopter une nouvelle stratégie pour le secteur: les ressortissants de dizaines de pays bénéficient d'une gratuité du visa d'entrée.

Et les soldats qui patrouillaient dans l'aéroport international ont laissé la place à de jeunes et souriants ambassadeurs touristiques arborant sur leur T-shirt le message: "Puis-je vous aider?"

Le yacht club demeure fréquenté mais Luanda est devenue aussi une escale régulière de grand bateaux de croisière reliant le Cap en Afrique du Sud au Sénégal ou à l'Europe.

Le journaliste et écrivain Claudio Silva, né à Luanda, a co-organisé en juin une semaine de découverte gastronomique pour des passionnés étrangers: au programme, visite de nouveaux vignobles, exploration de la cuisine pré-coloniale, le tout avec le concours d'un chef angolais reconnu.

"Ce genre de circuits gastronomiques en immersion (...) nous permet de raconter nos propres histoires, à travers la nourriture et la culture, à la fois en ville et en milieu rural, un voyage conçu autour des expériences des gens qui vivent sur place", explique-t-il.

La société sud-africaine de trains de luxe Rovos Rail a ajouté le port angolais de Lobito à son catalogue, permettant à ses clients fortunés de rallier Dar es Salaam et l'océan Indien, en 15 jours, à bord d'un cinq étoiles ambulant.

Le gouvernement mise également sur les safaris. La faune sauvage du pays a été décimée durant la guerre civile (1975-2002) mais les autorités s'efforcent de repeupler certains parc naturels, selon Pedro Monterroso, de l'ONG African Parks, installée à Johannesburg.

L'ONG, présente dans plus de 10 pays du continent, s'est vue confiée par l'Angola la gestion du parc national d'Iona, à la frontière avec la Namibie.

"L'ambition (du gouvernement), c'est de devenir la Namibie ou le Botswana dans 10 ou 15 ans", décrypte M. Monterroso, en référence aux deux pays voisins qui attirent chaque année des dizaines de milliers de touristes dans leurs réserves naturelles.

M.J.Baumann--NZN