Zürcher Nachrichten - "Partir, le plus vite possible": les expatriés fuient Hong Kong en proie au chaos Omicron

EUR -
AED 4.258068
AFN 81.298386
ALL 97.911926
AMD 442.33181
ANG 2.07495
AOA 1063.200355
ARS 1358.318112
AUD 1.782537
AWG 2.08988
AZN 1.97143
BAM 1.955048
BBD 2.3135
BDT 140.136111
BGN 1.956539
BHD 0.437332
BIF 3412.273106
BMD 1.159434
BND 1.481924
BOB 7.945979
BRL 6.381294
BSD 1.145854
BTN 99.389352
BWP 15.494975
BYN 3.74971
BYR 22724.90921
BZD 2.301605
CAD 1.590407
CDF 3335.691845
CHF 0.94065
CLF 0.028654
CLP 1099.595773
CNY 8.324154
CNH 8.319137
COP 4735.129042
CRC 578.874899
CUC 1.159434
CUP 30.725005
CVE 110.223089
CZK 24.793309
DJF 204.040657
DKK 7.459997
DOP 68.053537
DZD 150.583188
EGP 57.938431
ERN 17.391512
ETB 154.311395
FJD 2.606698
FKP 0.859544
GBP 0.852445
GEL 3.153718
GGP 0.859544
GHS 11.801513
GIP 0.859544
GMD 82.897482
GNF 9927.139741
GTQ 8.815648
GYD 239.718851
HKD 9.101494
HNL 29.925363
HRK 7.534357
HTG 150.383091
HUF 401.755779
IDR 18953.269942
ILS 3.93985
IMP 0.859544
INR 99.743279
IQD 1501.016316
IRR 48841.163094
ISK 142.401721
JEP 0.859544
JMD 182.648975
JOD 0.822042
JPY 168.23736
KES 149.857172
KGS 101.350313
KHR 4592.956497
KMF 495.65479
KPW 1043.480484
KRW 1574.778587
KWD 0.354532
KYD 0.954829
KZT 598.467281
LAK 24718.388028
LBP 102663.193016
LKR 344.775931
LRD 229.160889
LSL 20.765725
LTL 3.423507
LVL 0.70133
LYD 6.239574
MAD 10.496309
MDL 19.685345
MGA 5094.019144
MKD 61.525485
MMK 2434.201031
MNT 4153.507827
MOP 9.264897
MRU 45.297386
MUR 52.614758
MVR 17.861114
MWK 1986.827404
MXN 22.076235
MYR 4.927739
MZN 74.157663
NAD 20.765725
NGN 1797.401545
NIO 42.163604
NOK 11.691943
NPR 159.023162
NZD 1.92433
OMR 0.445774
PAB 1.145764
PEN 4.126031
PGK 4.721164
PHP 66.109193
PKR 325.121973
PLN 4.261397
PYG 9145.44371
QAR 4.190107
RON 5.046664
RSD 117.229187
RUB 91.306607
RWF 1654.55661
SAR 4.349141
SBD 9.670178
SCR 17.014134
SDG 696.244701
SEK 11.067251
SGD 1.486168
SHP 0.911133
SLE 26.029446
SLL 24312.758518
SOS 654.845357
SRD 45.03355
STD 23997.94588
SVC 10.026101
SYP 15074.881925
SZL 20.759927
THB 37.872333
TJS 11.3148
TMT 4.05802
TND 3.397908
TOP 2.715509
TRY 45.95858
TTD 7.786972
TWD 34.216182
TZS 3101.485915
UAH 48.017828
UGX 4134.427949
USD 1.159434
UYU 46.841381
UZS 14319.555214
VES 120.125284
VND 30333.695776
VUV 139.297959
WST 3.081669
XAF 655.702024
XAG 0.032131
XAU 0.000349
XCD 3.133428
XDR 0.815483
XOF 655.702024
XPF 119.331742
YER 281.336592
ZAR 20.522738
ZMK 10436.299396
ZMW 26.622648
ZWL 373.337321
  • AEX

    7.3300

    924.08

    +0.8%

  • BEL20

    54.1900

    4496.31

    +1.22%

  • PX1

    93.4700

    7631.35

    +1.24%

  • ISEQ

    244.9500

    11328.46

    +2.21%

  • OSEBX

    -13.7200

    1619.45

    -0.84%

  • PSI20

    65.9400

    7475.31

    +0.89%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -27.6200

    2438.24

    -1.12%

  • N150

    41.8100

    3585.37

    +1.18%

"Partir, le plus vite possible": les expatriés fuient Hong Kong en proie au chaos Omicron
"Partir, le plus vite possible": les expatriés fuient Hong Kong en proie au chaos Omicron

"Partir, le plus vite possible": les expatriés fuient Hong Kong en proie au chaos Omicron

Des départs "définitifs", souvent sous le coup de la panique et payés au prix fort: depuis deux semaines, un flot record de résidents quittent Hong Kong, inquiets de la gestion de la crise sanitaire dans une ville en proie au chaos face au variant Omicron.

Taille du texte:

"On s’en va et on reviendra vider notre maison quand ça sera possible. On veut sortir nos enfants d'ici surtout. Après, on verra", témoigne à l’AFP Mathilde, depuis huit ans dans le centre financier. "Tous nos amis proches partent", dit-elle.

C'est le risque d’être séparée de ses trois enfants s’ils attrapent le coronavirus qui a précipité son départ. Des cas de jeunes enfants arrachés à leurs parents après avoir été testés positifs pour être placés à l'isolement, comme l'exige la règle à Hong Kong pour toute personne contaminée, ont en effet été signalés ces dernières semaines.

Depuis le début de la pandémie, la ville de 7,4 millions d'habitants, à l'image de la Chine continentale, applique une stricte politique "zéro-covid" grâce à laquelle elle n'a enregistré que 12.000 cas en deux ans. Mais depuis l'apparition d'Omicron en janvier, le nombre d'infections a explosé, avec désormais des dizaines de milliers de cas quotidiens.

Depuis quelques semaines, les hôpitaux sont saturés et les images de malades du Covid entassés sur des brancards en plein air devant les services d'urgence ont choqué les Hongkongais. Les morgues sont pleines et des milliers de patients asymptomatiques sont séparés de leurs proches et parqués dans des camps d'isolement.

Les restrictions liées à la pandémie ont été difficiles à supporter pour les travailleurs étrangers de Hong Kong, qui représentent environ 8% de la population.

Plus de 71.000 personnes, dont 63.000 résidents, ont quitté la ville en février, un record depuis le début de la pandémie, dont plus de 40.000 les deux dernières semaines.

"S'il y avait une feuille de route et que nous savions qu'il y a de la lumière au bout du tunnel, nous pourrions rester", explique Heiko, entrepreneur dans l'intelligence artificielle. "Comme ce n'est pas le cas, nous avons décidé de partir".

Sa cadette a récemment fêté son deuxième anniversaire. "Toute sa vie a été une suite de confinements, de séjours dans des hôtels de quarantaine, de terrains de jeux et de jardins d'enfants fermés. Elle n'a vu ses grands-parents qu'une fois", soupire l'Allemand.

Avant l'arrivée d'Omicron, résume Lucy Porter Jordan, sociologue à l'Université de Hong Kong, "vous aviez les restrictions mais aussi la sécurité. Si vous enlevez cela de l'équation, vous vous retrouvez avec cette sorte de parfaite tempête qui va probablement laisser une empreinte durable".

La plupart de ceux qui partent, ajoute-t-elle, sont des personnes avec des enfants et "des gens qui ont les moyens".

- "Bataille pour les conteneurs" -

Les entreprises mettent en garde contre la fuite des talents. L'Union européenne estime que 10% de ses ressortissants à Hong Kong sont partis depuis le début de la pandémie.

"Il est devenu très difficile d'attirer de l'argent, d'investir à long terme dans cet endroit", avoue Keith, un investisseur qui embarquait mercredi pour le Canada, et qui demande à ce que son prénom soit modifié.

Il dit être avant tout "inquiet pour la santé mentale" de ses deux filles de 12 et 13 ans. "Leurs années d'adolescence, elles ne les retrouveront pas".

Plusieurs compagnies aériennes ont observé des hausses de réservations au départ de Hong Kong récemment. "En moyenne, nous constatons une croissance à deux chiffres en une semaine sur nos réservations jusqu'en juillet", indique un porte-parole d’Emirates.

L’entreprise d’envoi de bagages à l’international SendMyBag a dit à l’AFP que les envois en provenance de Hong Kong "sont actuellement multipliés par quatre par rapport à la même période en 2021", tandis que les délais de livraison ont doublé par rapport à décembre entre Hong Kong et le Royaume Uni.

Heiko dit avoir payé l’année dernière environ 6.000 dollars américains pour faire venir ses meubles de Singapour par bateau, et s'être vu proposer au minimum 14.000 dollars pour les y renvoyer aujourd'hui. "Même foyer, même distance, juste la direction opposée", commente-t-il.

"Tout le monde cherche des billets pour partir, les gens se battent pour les conteneurs", raconte Lin, mère de deux grands enfants.

"Nous devons donner presque tous nos meubles gratuitement. Une amie qui part la semaine prochaine avait une BMW de trois ans, elle m'a dit: +je vais juste la donner à une association, personne ne l'achètera de toute façon+", lâche Lin, en route pour Dubaï après douze ans à Hong Kong.

L'exode actuel s’ajoute à une vague migratoire déjà en cours, suscitée parmi les résidents locaux par la répression de la dissidence à l’oeuvre depuis les manifestations pro-démocratie de 2019.

Entre juin 2020 et juin 2021, Hong Kong a connu sa plus forte baisse de population en 60 ans, et il y a peu de signes que cela change.

"Nous ne sommes qu'au début de cette vague", estime Chung Kim Wah, à la tête de l’Institut de recherche sur l'opinion publique de Hong Kong. "Beaucoup d'autres jeunes choisiront de partir, s'ils en ont la possibilité".

W.Vogt--NZN