Zürcher Nachrichten - Ukraine: de nouveaux pourparlers suscitent l'espoir, malgré l'extension du conflit

EUR -
AED 3.849029
AFN 76.369609
ALL 99.22533
AMD 416.602214
ANG 1.878598
AOA 957.277582
ARS 1107.559261
AUD 1.653864
AWG 1.888908
AZN 1.789294
BAM 1.959545
BBD 2.104643
BDT 126.642051
BGN 1.957705
BHD 0.39492
BIF 3086.104606
BMD 1.047938
BND 1.407284
BOB 7.202767
BRL 6.046186
BSD 1.042352
BTN 90.576415
BWP 14.447441
BYN 3.411283
BYR 20539.583235
BZD 2.093822
CAD 1.484886
CDF 3002.342116
CHF 0.946377
CLF 0.026023
CLP 998.62209
CNY 7.639259
CNH 7.60804
COP 4337.813268
CRC 528.537933
CUC 1.047938
CUP 27.770355
CVE 110.477737
CZK 25.048128
DJF 185.625413
DKK 7.459557
DOP 64.71709
DZD 141.840516
EGP 53.054895
ERN 15.719069
ETB 131.000682
FJD 2.411882
FKP 0.84218
GBP 0.83256
GEL 2.970915
GGP 0.84218
GHS 16.10401
GIP 0.84218
GMD 74.924991
GNF 9011.826243
GTQ 8.046494
GYD 218.06679
HKD 8.157767
HNL 26.879642
HRK 7.571431
HTG 136.398508
HUF 401.192681
IDR 16968.315597
ILS 3.73823
IMP 0.84218
INR 90.996799
IQD 1365.429285
IRR 44118.186139
ISK 146.82672
JEP 0.84218
JMD 163.972789
JOD 0.743512
JPY 160.108669
KES 135.550875
KGS 91.642569
KHR 4174.217163
KMF 493.212484
KPW 943.238507
KRW 1508.836754
KWD 0.323076
KYD 0.868677
KZT 520.70516
LAK 22658.171352
LBP 93828.060263
LKR 308.379705
LRD 207.940412
LSL 19.28437
LTL 3.094289
LVL 0.633887
LYD 5.129097
MAD 10.426228
MDL 19.544287
MGA 4941.027195
MKD 61.538695
MMK 3403.661487
MNT 3627.072324
MOP 8.362483
MRU 41.482462
MUR 48.697608
MVR 16.148522
MWK 1807.458075
MXN 21.359752
MYR 4.647655
MZN 66.973485
NAD 19.283725
NGN 1579.190035
NIO 38.521613
NOK 11.646169
NPR 144.927606
NZD 1.838165
OMR 0.403464
PAB 1.042292
PEN 3.872702
PGK 4.202755
PHP 60.49956
PKR 291.109865
PLN 4.166848
PYG 8199.140433
QAR 3.800118
RON 4.977498
RSD 117.104957
RUB 94.137751
RWF 1484.722754
SAR 3.930486
SBD 8.844775
SCR 15.07969
SDG 629.810278
SEK 11.220696
SGD 1.405772
SHP 0.863068
SLE 23.903439
SLL 21974.740125
SOS 595.672612
SRD 37.044503
STD 21690.199169
SVC 9.120432
SYP 13626.353594
SZL 19.27294
THB 35.242677
TJS 11.361378
TMT 3.678262
TND 3.324502
TOP 2.454377
TRY 37.954132
TTD 7.073655
TWD 34.303723
TZS 2724.638346
UAH 43.488008
UGX 3835.330454
USD 1.047938
UYU 45.22709
UZS 13622.665448
VES 64.705637
VND 26615.003327
VUV 129.591405
WST 2.973387
XAF 657.250832
XAG 0.031562
XAU 0.000357
XCD 2.832105
XDR 0.798171
XOF 657.250832
XPF 119.331742
YER 259.888538
ZAR 19.262487
ZMK 9432.700402
ZMW 29.160404
ZWL 337.435583
  • AEX

    1.9900

    948.55

    +0.21%

  • BEL20

    -16.4000

    4416.5

    -0.37%

  • PX1

    29.3900

    8193.49

    +0.36%

  • ISEQ

    1.0400

    10386.67

    +0.01%

  • OSEBX

    3.4100

    1485.82

    +0.23%

  • PSI20

    63.8800

    6649.77

    +0.97%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -6.8500

    3107.17

    -0.22%

  • N150

    4.5200

    3481.25

    +0.13%

Ukraine: de nouveaux pourparlers suscitent l'espoir, malgré l'extension du conflit
Ukraine: de nouveaux pourparlers suscitent l'espoir, malgré l'extension du conflit

Ukraine: de nouveaux pourparlers suscitent l'espoir, malgré l'extension du conflit

Un nouveau round de pourparlers russo-ukrainiens a été prolongé jusqu'à mardi, faible lueur d'espoir alors que l'offensive russe contre l'Ukraine s'élargissait lundi à l'ensemble du pays, jetant sur les routes de l'exil près de trois millions de personnes.

Taille du texte:

Au 19e jour de l'invasion de l'Ukraine lancée par Vladimir Poutine, le Kremlin a même évoqué "la possibilité de prendre sous contrôle total (les) grandes villes qui sont déjà encerclées". Ce qui impliquerait un assaut militaire majeur, vu la farouche résistance ukrainienne.

Ces derniers jours, les combats se sont intensifiés autour de Kiev, presque entièrement encerclée, qui s'est vidée de plus de la moitié de ses trois millions d'habitants.

A la périphérie nord-ouest de Kiev, théâtre de violents combats depuis plusieurs jours, un premier journaliste étranger, l'Américain Brent Renaud, est mort dimanche, atteint à la nuque par une balle d'origine incertaine.

La capitale est "une ville en état de siège", a estimé dimanche un conseiller du président ukrainien.

A Donetsk, les séparatistes prorusses soutenus par Moscou, qui tiennent ce centre industriel de l'est de l'Ukraine depuis 2014, ont affirmé qu'une frappe de l'armée ukrainienne avait visé le centre-ville, faisant au moins 16 morts selon le "ministère" local de la Santé et 23 morts selon le puissant Comité d'enquête russe.

Les séparatistes ont publié des photos montrant des corps ensanglantés gisant dans une rue, au milieu de débris.

L'armée ukrainienne a fermement démenti avoir tiré un missile sur Donetsk. "Il s'agit définitivement d'un missile russe ou d'un autre type de munition", a déclaré le porte-parole de l'armée ukrainienne Leonid Matioukine lors d'un point-presse.

Dans la région voisine de Lougansk, où les séparatistes prorusses ont également fondé une "république populaire" depuis 2014, toute la partie qui restait sous contrôle ukrainien jusqu'à l'invasion le 24 février, est désormais "sous les bombardements", a indiqué son chef militaire ukrainien, Serguïi Gaïdai.

Il a accusé les Russes de frapper "habitations, hôpitaux, écoles, réseaux d'eau, de gaz et d'électricité", ainsi que les trains évacuant vers l'ouest les civils, au rythme de quelque 2.000 personnes par jour.

- "Plus aucun endroit sûr" -

Plus à l'ouest, dans une autre grande ville industrielle, Dnipro, où se réfugiaient jusqu'ici les civils arrivant de Kharkiv ou Zaporojie, les sirènes d'alerte ont retenti lundi pendant cinq heures d'affilée, pour la première fois depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

Si la ville n'a finalement pas été touchée, "il n'y a plus aucun endroit sûr", a témoigné à l'AFP Yilena, 38 ans, arrivée de Zaporojie début mars.

La Russie resserre aussi son étau dans le sud du pays. Ses forces navales ont "établi un blocus à distance de la côte ukrainienne de la mer Noire", selon le ministère britannique de la Défense.

La situation reste dramatique dans le port stratégique de Marioupol (sud-est), assiégé par les Russes. Pour la première fois depuis des jours, un convoi de quelque 160 voitures a cependant pu quitter la ville lundi en direction de Zaporojie, selon la municipalité.

Des milliers d'habitants y vivent terrés dans des caves, privés d'eau, d'électricité, de chauffage. Plus de 2.187 habitants ont péri à Marioupol depuis le 24 février, selon la municipalité.

La guerre gagne aussi l'ouest du pays, jusqu'ici plutôt calme. Des bombardements avaient déjà fait 35 morts dimanche sur la base militaire de Yavoriv, proche de la Pologne, pays membre de l'Otan et de l'Union européenne, et proche de Lviv, ville refuge de milliers de déplacés.

Lundi, neuf personnes sont mortes dans une frappe contre une tour de télévision près de Rivne, non loin de Loutsk où un aérodrome militaire avait déjà été touché samedi, selon un premier bilan des autorités locales.

Les dirigeants ukrainiens ne cessent d'appeler l'Otan à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus du pays, mais l'Alliance refuse, de crainte d'être entraînée dans la guerre.

Au total, plus de 2,8 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, selon le dernier décompte publié lundi par l'ONU, qui recense aussi environ 2 million de déplacés à l'intérieur du pays.

- Rencontre Poutine-Zelensky? -

C'est dans ce contexte qu'ont repris lundi, par visioconférence, des pourparlers entre délégations russe et ukrainienne.

En début d'après-midi, le président Zelensky, qui n'y participe pas directement, qualifiait les négociations de "difficiles".

"Nous devons tenir bon et nous battre pour gagner, pour parvenir à une paix que les Ukrainiens méritent, une paix honnête avec des garanties de sécurité pour notre Etat, pour notre peuple. Et pour les mettre par écrit lors de négociations, de difficiles négociations", a-t-il déclaré dans une vidéo.

Vers 16H00 locales, le chef des négociateurs ukrainiens Mykhaïlo Podoliak annonçait une "pause technique" et une reprise des pourparlers mardi.

Après trois tours de discussions en présentiel au Bélarus, puis une rencontre jeudi en Turquie des chefs de la diplomatie russe et ukrainien, les deux parties s'étaient montrées dernièrement plus optimistes.

Un négociateur russe avait évoqué dimanche soir des "progrès significatifs" et "des documents à signer" en préparation.

Vendredi, Vladimir Poutine avait évoqué des "avancées", puis Zelensky samedi une approche nouvelle, "fondamentalement différente", de Moscou dans les négociations.

Pour le chef de l'Etat ukrainien, sa délégation a "une tâche claire: tout faire pour assurer une rencontre des présidents."

Signe que les marchés veulent croire à une percée: les prix du pétrole ont reculé sur les marchés lundi, le baril de brut WTI repassant brièvement sous la barre des 100 dollars, après avoir dépassé les 130 dollars la semaine dernière.

Retenu par les pourparlers, M. Zelensky, qui multiplie les interventions en visioconférence devant des forums occidentaux, a chargé son Premier ministre Denys Chmygal d'intervenir devant les membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.

M. Chmygal les a appelés à décider "l'expulsion immédiate" de la Russie de cette organisation paneuropéenne de défense des droits humains, ce qui serait une première dans son histoire.

En attendant l'issue des négociations, le risque d'un élargissement du conflit est dans tous les esprits.

Le conseiller à la sécurité nationale du président américain joe Biden, Jake Sullivan, rencontrait lundi dans la plus grande discrétion Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie.

La Maison Blanche s'inquiète d'une possible assistance de Pékin à Moscou.

Bien que prévus de longue date, des exercices de l'Otan, "Cold Response 2022", ont aussi démarré lundi en Norvège, qui testeront avec une urgence nouvelle la capacité de ses membres à porter secours à l'un d'eux.

Quelque 30.000 soldats, 200 avions et une cinquantaine de navires de 27 nations seront mobilisés dans l'Arctique.

- Nouvelles sanctions

Pour l'instant, les Occidentaux utilisent avant tout l'arme économique contre la Russie.

L'Union européenne devait annoncer lundi après-midi un quatrième train de sanctions, pour les étendre à de nouveaux oligarques russes, dont le milliardaire Roman Abramovitch, propriétaire du club anglais de football de Chelsea, ont indiqué des diplomates à l'AFP.

Auparavant, 862 personnes et 53 entités russes figuraient déjà sur cette liste noire qui interdit l'entrée sur le territoire de l'UE et permet la saisie de leurs avoirs.

Alors que les sanctions précédentes ont déjà gelé quelque 300 milliards de dollars de réserves que détient la Russie à l'étranger, Moscou a accusé l'Occident de vouloir provoquer un défaut de paiement "artificiel" de la Russie.

"Les déclarations selon lesquelles la Russie ne peut remplir ses obligations concernant sa dette publique ne correspondent pas à la réalité", a estimé lundi le ministère russe des Finances.

La Russie pourrait avoir du mal à honorer plusieurs échéances de paiement de dettes en devises étrangères courant mars-avril. Ravivant le souvenir de son humiliant défaut de 1998.

Le bras-de-fer économique russo-occidental a des effets très concrets sur la population russe: dernier en date, le réseau social Instagram, propriété du groupe américain Meta, est devenu inaccessible en Russie lundi.

Moscou, qui accuse Meta de propager des appels à la violence contre les Russes en lien avec le conflit en Ukraine, a ajouté le réseau à sa liste de sites en "accès restreint", comme Facebook, Twitter et plusieurs médias critiques du Kremlin.

burx-cat/fjb

A.Weber--NZN