Zürcher Nachrichten - Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion

EUR -
AED 3.960341
AFN 71.162687
ALL 98.495979
AMD 417.995511
ANG 1.942887
AOA 983.341462
ARS 1061.147044
AUD 1.625228
AWG 1.943501
AZN 1.834821
BAM 1.956254
BBD 2.176605
BDT 128.819888
BGN 1.956876
BHD 0.406475
BIF 3122.54007
BMD 1.078225
BND 1.424044
BOB 7.448797
BRL 6.132727
BSD 1.07805
BTN 90.723891
BWP 14.383471
BYN 3.527884
BYR 21133.213179
BZD 2.172924
CAD 1.491849
CDF 3072.941582
CHF 0.934454
CLF 0.03694
CLP 1019.278781
CNY 7.68376
CNH 7.676203
COP 4645.533111
CRC 555.82896
CUC 1.078225
CUP 28.572967
CVE 110.464328
CZK 25.261743
DJF 191.622084
DKK 7.459097
DOP 65.233769
DZD 144.202954
EGP 52.530713
ERN 16.173377
ETB 129.386861
FJD 2.421963
FKP 0.825024
GBP 0.834821
GEL 2.954957
GGP 0.825024
GHS 17.413378
GIP 0.825024
GMD 75.476027
GNF 9305.083263
GTQ 8.336089
GYD 225.364378
HKD 8.376914
HNL 27.020136
HRK 7.427926
HTG 141.862914
HUF 403.235222
IDR 16869.910888
ILS 4.09028
IMP 0.825024
INR 90.64612
IQD 1412.474962
IRR 45385.215255
ISK 149.086017
JEP 0.825024
JMD 171.089695
JOD 0.764422
JPY 164.600775
KES 139.091179
KGS 92.188297
KHR 4382.985605
KMF 491.508832
KPW 970.402403
KRW 1488.872591
KWD 0.330585
KYD 0.898317
KZT 523.706364
LAK 23637.360114
LBP 96608.974454
LKR 316.393407
LRD 207.31575
LSL 18.91217
LTL 3.183719
LVL 0.652208
LYD 5.191649
MAD 10.669575
MDL 19.344668
MGA 4955.522762
MKD 61.611293
MMK 3502.033268
MNT 3663.809131
MOP 8.627882
MRU 42.87557
MUR 49.457913
MVR 16.550818
MWK 1871.261029
MXN 21.384796
MYR 4.691893
MZN 68.896466
NAD 18.911555
NGN 1771.620739
NIO 39.640936
NOK 11.844455
NPR 145.158025
NZD 1.795374
OMR 0.415065
PAB 1.07796
PEN 4.063295
PGK 4.309725
PHP 62.673452
PKR 299.450084
PLN 4.347285
PYG 8552.984403
QAR 3.925384
RON 4.974178
RSD 117.137277
RUB 103.448633
RWF 1455.603969
SAR 4.049051
SBD 8.933713
SCR 14.288899
SDG 648.538392
SEK 11.425779
SGD 1.426211
SHP 0.825024
SLE 24.489864
SLL 22609.83909
SOS 615.666501
SRD 36.240281
STD 22317.083929
SVC 9.432188
SYP 2709.073356
SZL 18.912225
THB 36.445627
TJS 11.48077
TMT 3.78457
TND 3.343846
TOP 2.52531
TRY 36.955953
TTD 7.323767
TWD 34.516687
TZS 2941.954603
UAH 44.47023
UGX 3950.861688
USD 1.078225
UYU 44.690783
UZS 13833.628919
VEF 3905927.293989
VES 42.495517
VND 27397.701371
VUV 128.00909
WST 3.020307
XAF 656.115312
XAG 0.031964
XAU 0.000396
XCD 2.913958
XDR 0.808795
XOF 652.326233
XPF 119.331742
YER 269.985903
ZAR 19.182543
ZMK 9705.298931
ZMW 28.593899
ZWL 347.188062
  • AEX

    -7.3600

    889.97

    -0.82%

  • BEL20

    2.1400

    4281.87

    +0.05%

  • PX1

    -37.6800

    7497.48

    -0.5%

  • ISEQ

    -51.1400

    9784.27

    -0.52%

  • OSEBX

    -4.0400

    1439.93

    -0.28%

  • PSI20

    -34.0800

    6520.58

    -0.52%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    5.2500

    2767.99

    +0.19%

  • N150

    -18.7500

    3328.82

    -0.56%

Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion
Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion

Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion

A Hodeida, une ville portuaire stratégique du Yémen, les habitants espèrent que la trêve récente permettra un répit dans ce pays en guerre depuis plus de sept ans. Mais beaucoup restent prudents, éprouvés par l'un des pires drames humanitaires au monde.

Taille du texte:

"Si elle échoue, alors ce sera fini de notre dernier espoir", résume auprès de l'AFP Maha Hamid, une enseignante de 44 ans qui n'a pas reçu de salaire régulier "depuis cinq ans" dans cette ville de l'ouest du Yémen.

"La situation humanitaire est effrayante et catastrophique. Et les deux camps le savent", dit-elle.

Depuis que les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014, les soldats du gouvernement leur livrent une guerre sans fin, et meurtrière. Dès 2015, la guerre a connu un tournant avec l'intervention d'une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite et comprenant les Emirats arabes unis, pour appuyer les forces loyalistes.

Le conflit a provoqué l'une des pires tragédies humanitaires au monde, tuant des centaines de milliers de personnes et forçant des millions d'autres à quitter leurs maisons.

Isolés du reste du monde, les Yéménites sont confrontés à une faim aiguë, parfois proche de la famine, et dépendent à 80% de l'aide internationale.

- "Frustrant" -

Samedi, premier jour du mois de jeûne musulman du ramadan, l'entrée en vigueur d'une trêve nationale de deux mois, négociée par l'ONU, a fait naître une lueur d'espoir dans le pays, le plus pauvre de la péninsule arabique.

Mais dès mardi, le gouvernement et les Houthis se sont mutuellement accusés d'avoir repris les hostilités. Le précédent cessez-le-feu, datant de 2016, avait été violé immédiatement après son entrée en vigueur. Depuis 2018, un accord pour faire cesser les hostilités à Hodeida est régulièrement ignoré par les combattants.

Dans ce port situé au bord de la mer Rouge et aux mains des rebelles, Safaa Mohammed aussi ne se fait guère d'illusions.

Les belligérants "ne vivent pas les difficultés que nous traversons, voilà pourquoi la trêve est fragile. Je ne fais confiance à aucun (d'entre eux), mais nous sommes fatigués", confie à l'AFP cette étudiante en décoration d'intérieur.

Elle veut pourtant y croire. "Même les plus pessimistes souhaitent que la trêve fonctionne et leur donne tort", explique-t-elle. Le retour des violences est "extrêmement frustrant".

Sur Twitter, le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed ben Moubarak, a accusé les Houthis de "violations" du cessez-le-feu, évoquant "des mobilisations de troupes et de véhicules, des tirs d'artillerie et des attaques de drones".

De leur côté, les médias affiliés aux rebelles ont rapporté des "violations" de la trêve de la part des troupes progouvernementales dimanche et lundi.

- "Optimiste" -

Outre la suspension des combats, la trêve prévoit la reprise de deux vols commerciaux hebdomadaires à destination et en provenance de Sanaa, ainsi que l'entrée de 18 navires transportant du carburant au port de Hodeida, deux zones contrôlées par les rebelles.

La coalition saoudienne, qui contrôle tout l'espace aérien et maritime du Yémen, est régulièrement accusée par les Houthis de maintenir un "blocus" sur ce pays.

A Sanaa, Moujahed Salah non plus n'a pas beaucoup d'espoir. "Cette trêve, va échouer comme celles qui l'ont précédées. Et le plus grand perdant sera le Yéménite ordinaire", déplore cet homme de 43 ans, salarié dans une entreprise privée.

Même si les armes venaient à se taire, même si le pays s'ouvrait enfin au monde extérieur, M. Salah regrette que la grave crise économique, préoccupation majeure de la population, n'ait pas été abordée lors des négociations pour la trêve.

"Alors que les prix augmentent chaque jour", soupire-t-il.

Jeune étudiant, Amjad Yahya se dit lui "optimiste", notamment avec la réouverture de l'aéroport de Sanaa et des ports de Hodeida. "C'est important pour l'économie du pays et la baisse des prix des denrées alimentaires", assure-t-il à l'AFP.

La trêve intervient au moment où l'inflation explose, sur fond d'étiolement des financements de l'aide internationale. Le Yémen voit sa sécurité alimentaire menacée par une autre guerre, celle en Ukraine, pays lui fournissant près d'un tiers de son approvisionnement en blé.

R.Schmid--NZN