Zürcher Nachrichten - Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

EUR -
AED 4.258221
AFN 80.584145
ALL 97.338805
AMD 444.976499
ANG 2.075135
AOA 1063.250317
ARS 1500.384005
AUD 1.776081
AWG 2.089977
AZN 1.970786
BAM 1.946221
BBD 2.342351
BDT 142.117244
BGN 1.955847
BHD 0.437052
BIF 3411.793527
BMD 1.159488
BND 1.490381
BOB 8.044641
BRL 6.480495
BSD 1.160105
BTN 100.479079
BWP 15.637549
BYN 3.796237
BYR 22725.965379
BZD 2.33016
CAD 1.592209
CDF 3349.760574
CHF 0.930918
CLF 0.028346
CLP 1112.018613
CNY 8.322631
CNH 8.32342
COP 4841.256749
CRC 585.965357
CUC 1.159488
CUP 30.726433
CVE 109.166008
CZK 24.589209
DJF 206.064608
DKK 7.462894
DOP 70.439103
DZD 150.600003
EGP 56.571071
ERN 17.39232
ETB 159.78337
FJD 2.610933
FKP 0.858002
GBP 0.868167
GEL 3.137536
GGP 0.858002
GHS 12.116065
GIP 0.858002
GMD 83.483255
GNF 10036.528213
GTQ 8.90341
GYD 242.69245
HKD 9.101761
HNL 30.552794
HRK 7.533079
HTG 151.761906
HUF 397.345531
IDR 18998.617185
ILS 3.884581
IMP 0.858002
INR 100.595036
IQD 1518.929319
IRR 48828.941265
ISK 142.199332
JEP 0.858002
JMD 186.095647
JOD 0.822069
JPY 172.001354
KES 150.147816
KGS 101.228083
KHR 4661.141521
KMF 492.20816
KPW 1043.538917
KRW 1612.859572
KWD 0.354142
KYD 0.96665
KZT 630.689528
LAK 25010.156368
LBP 103832.152726
LKR 350.206091
LRD 233.057389
LSL 20.766102
LTL 3.423667
LVL 0.701363
LYD 6.272483
MAD 10.502071
MDL 19.545941
MGA 5136.531239
MKD 61.585922
MMK 2434.434818
MNT 4159.955593
MOP 9.379627
MRU 46.171044
MUR 52.617802
MVR 17.855706
MWK 2013.45107
MXN 21.76347
MYR 4.909854
MZN 74.161141
NAD 20.766677
NGN 1772.857271
NIO 42.610819
NOK 11.81945
NPR 160.766924
NZD 1.940646
OMR 0.44582
PAB 1.159981
PEN 4.225754
PGK 4.808979
PHP 66.350561
PKR 328.193546
PLN 4.260014
PYG 8689.231823
QAR 4.221406
RON 5.072181
RSD 117.148827
RUB 94.324833
RWF 1669.662763
SAR 4.349424
SBD 9.606469
SCR 16.401467
SDG 696.241966
SEK 11.146819
SGD 1.490991
SHP 0.911176
SLE 26.668566
SLL 24313.888811
SOS 662.635838
SRD 42.390274
STD 23999.061214
STN 24.818841
SVC 10.151037
SYP 15075.433439
SZL 20.767055
THB 37.618412
TJS 11.049064
TMT 4.069803
TND 3.327788
TOP 2.715638
TRY 47.030805
TTD 7.888594
TWD 34.411869
TZS 2979.884582
UAH 48.520303
UGX 4158.496123
USD 1.159488
UYU 46.493965
UZS 14609.548786
VES 141.378985
VND 30409.312806
VUV 137.512455
WST 3.17582
XAF 652.682593
XAG 0.030385
XAU 0.00035
XCD 3.133574
XCG 2.090657
XDR 0.804
XOF 648.153562
XPF 119.331742
YER 279.291697
ZAR 20.755645
ZMK 10436.779943
ZMW 27.201534
ZWL 373.354672
  • AEX

    2.6300

    908.04

    +0.29%

  • BEL20

    -15.2100

    4594.12

    -0.33%

  • PX1

    -33.6900

    7800.88

    -0.43%

  • ISEQ

    38.2300

    11622.76

    +0.33%

  • OSEBX

    10.4900

    1625.05

    +0.65%

  • PSI20

    -33.9100

    7672.94

    -0.44%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    45.7700

    2906.14

    +1.6%

  • N150

    -1.1100

    3707.06

    -0.03%

Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence
Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

Les généraux birmans ne s'attendaient pas à une telle résistance: un an après leur coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, les poches de rébellion se multiplient et poussent la junte à intensifier sa répression, des violences qui ont fait des dizaines de milliers de déplacés.

Taille du texte:

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir vendredi à huis clos pour étudier la situation, d'après des sources diplomatiques.

Le 1er février 2021, l'armée birmane mettait fin à une décennie de transition démocratique.

Depuis, elle opère une répression sanglante. Près de 1.500 civils ont été tués, près de 12.000 arrêtés, d'après une ONG locale qui recense des cas de viols, de torture et d'exécutions extrajudiciaires.

Plusieurs massacres de villageois ont récemment été imputés aux militaires.

Face à cela, le front anti-junte - mené par des milices citoyennes soutenues par des factions ethniques - prend de l'ampleur dans la région de Sagaing (centre), et l'Etat de Kayah (est) où l'armée a mené des frappes aériennes, vidant la capitale, Loikaw, d'une grande partie de ses habitants.

Plus au sud, des opposants ont trouvé refuge dans un territoire contrôlé par des insurgés karens et des affrontements sporadiques ont lieu.

Au nord, une faction de l'ethnie Kachin s'est dite mercredi prête à "coopérer avec d'autres groupes pour établir une démocratie fédérale".

"Il y a un esprit d'unité fort contre l'armée. C'est nouveau en Birmanie", dominée depuis l'indépendance en 1948 par des conflits interethniques, souligne à l'AFP Françoise Nicolas de l'Institut français des relations internationales.

- "Années de violence" -

Le conflit va perdurer. "Aucune des parties n'est en mesure de porter un coup fatal à l'autre. Le décor est planté pour des mois, voire des années de violence", estime Richard Horsey de l'International Crisis Group.

Selon lui, la junte pourrait à terme laisser aux insurgés le contrôle de certains territoires, comme ce fut souvent le cas depuis 1948.

En attendant, la crise, ajoutée à la pandémie, a fait sombrer l'économie.

L'inflation galope, des centaines de milliers d'emplois ont été perdus et la Banque mondiale table sur une croissance quasi-nulle cette année, après une contraction estimée à 18% en 2021.

Des groupes internationaux quittent le pays (le français TotalEnergies, l'américain Chevron, l'australien Woodside, le norvégien Telenor...). Ces départs devraient peu affecter les généraux qui disposent de confortables revenus en provenance notamment de l'opaque commerce des pierres précieuses.

Rangoun a retrouvé une certaine animation, mais beaucoup de commerces restent fermés.

"On vit en enfer. Mes rêves d'avenir sont morts. Dès que j'entends un bruit, j'ai peur de voir arriver les soldats", raconte un habitant sous couvert d'anonymat.

Le conflit déborde chez les voisins. Plus de 300.000 civils ont été déplacés, certains fuyant en Inde et Thaïlande. Et des observateurs notent une recrudescence des activités illicites dans la région, trafic de drogues de synthèse en tête.

- Echec à l'international -

Face à cela, le manque de résultats de la communauté internationale, focalisée sur l'Afghanistan, le Yémen et l'Ukraine, est criant.

Les résolutions non contraignantes du Conseil de sécurité, le plan de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) pour renouer le dialogue et les sanctions ciblées de plusieurs puissances occidentales n'ont pas ébranlé le régime.

Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch, ont appelé vendredi les Nations Unies à adopter un embargo sur les armes. "Ne pas le faire à ce stade équivaut à de la complicité", a estimé Fortify Rights.

Mais la Chine et la Russie ont refusé jusqu'à présent. Pékin, qui a investi des milliards de dollars en Birmanie avant le putsch, joue sur deux tableaux: dialoguer avec la junte et maintenir le contact avec la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi.

Le parti a volé en éclats. Aung San Suu Kyi, 76 ans, toujours tenue au secret, a déjà été condamnée à six ans de prison et risque des décennies de détention.

D'autres responsables ont été arrêtés, condamnés à de lourdes sentences.

La junte, qui a annulé les élections de 2020 remportées massivement par la LND, a promis un nouveau scrutin en 2023, une perspective jugée peu crédible au vu du chaos actuel.

"Le peuple birman ne peut compter que sur lui-même", relève Debbie Stothard de l'ONG Alternative ASEAN Network.

Pour marquer les un an du coup d'Etat, mardi, des activistes ont appelé à des grèves silencieuses.

Les autorités ont averti que de telles actions pourraient désormais être qualifiées de haute trahison, un crime passible de la peine de mort. Sollicitées par l'AFP, elles n'ont pas fait de commentaires.

O.Krasniqi--NZN