Zürcher Nachrichten - Les Moscovites inquiets des prix "délirants", après plus de trois ans d'offensive en Ukraine

EUR -
AED 4.231851
AFN 81.24019
ALL 98.584644
AMD 443.441913
ANG 2.0623
AOA 1056.719257
ARS 1341.976745
AUD 1.776506
AWG 2.074259
AZN 1.964368
BAM 1.962631
BBD 2.32457
BDT 140.810099
BGN 1.955726
BHD 0.434748
BIF 3389.10807
BMD 1.152366
BND 1.483386
BOB 7.984583
BRL 6.328452
BSD 1.151347
BTN 99.868131
BWP 15.527235
BYN 3.767818
BYR 22586.371358
BZD 2.312629
CAD 1.578488
CDF 3315.356832
CHF 0.940866
CLF 0.02826
CLP 1084.469033
CNY 8.28378
CNH 8.276632
COP 4705.109911
CRC 581.518969
CUC 1.152366
CUP 30.537696
CVE 110.771166
CZK 24.796569
DJF 204.79825
DKK 7.459535
DOP 68.392504
DZD 150.396468
EGP 58.402713
ERN 17.285488
ETB 155.626707
FJD 2.595476
FKP 0.855538
GBP 0.854894
GEL 3.134663
GGP 0.855538
GHS 11.869096
GIP 0.855538
GMD 82.401438
GNF 9974.87964
GTQ 8.849648
GYD 240.880038
HKD 9.046015
HNL 30.134884
HRK 7.532552
HTG 150.997695
HUF 403.087789
IDR 18916.431722
ILS 4.017666
IMP 0.855538
INR 99.803528
IQD 1509.59931
IRR 48543.41368
ISK 142.605293
JEP 0.855538
JMD 183.649643
JOD 0.817061
JPY 167.587392
KES 148.882294
KGS 100.774076
KHR 4632.511006
KMF 492.65201
KPW 1037.138507
KRW 1574.373893
KWD 0.352912
KYD 0.95949
KZT 599.31475
LAK 24862.293541
LBP 103251.983255
LKR 346.131731
LRD 230.070318
LSL 20.650655
LTL 3.402637
LVL 0.697054
LYD 6.245707
MAD 10.553946
MDL 19.854415
MGA 5110.742525
MKD 61.516506
MMK 2419.052624
MNT 4131.864636
MOP 9.309722
MRU 45.771615
MUR 52.570598
MVR 17.752174
MWK 2000.506979
MXN 21.924105
MYR 4.903893
MZN 73.705533
NAD 20.650959
NGN 1784.311808
NIO 42.407185
NOK 11.542325
NPR 159.785826
NZD 1.919732
OMR 0.443077
PAB 1.151347
PEN 4.144484
PGK 4.743092
PHP 65.96031
PKR 326.753565
PLN 4.275051
PYG 9189.826303
QAR 4.195188
RON 5.029617
RSD 117.229026
RUB 89.999011
RWF 1642.121387
SAR 4.324354
SBD 9.611225
SCR 16.909959
SDG 691.993063
SEK 11.071366
SGD 1.480174
SHP 0.905579
SLE 25.870032
SLL 24164.540661
SOS 658.563654
SRD 44.769129
STD 23851.647215
SVC 10.074063
SYP 14983.359829
SZL 20.673687
THB 37.836205
TJS 11.397978
TMT 4.033281
TND 3.386231
TOP 2.698955
TRY 45.70292
TTD 7.824165
TWD 34.024733
TZS 3032.211168
UAH 48.075828
UGX 4150.409759
USD 1.152366
UYU 47.103538
UZS 14588.95166
VES 118.182844
VND 30115.930055
VUV 138.355997
WST 3.046568
XAF 658.213685
XAG 0.032319
XAU 0.000344
XCD 3.114326
XDR 0.817404
XOF 658.575223
XPF 119.331742
YER 279.681205
ZAR 20.750935
ZMK 10372.669767
ZMW 26.970169
ZWL 371.061345
  • AEX

    4.2700

    913.53

    +0.47%

  • BEL20

    32.6500

    4444.42

    +0.74%

  • PX1

    37.7700

    7591.17

    +0.5%

  • ISEQ

    72.6200

    11245.61

    +0.65%

  • OSEBX

    -2.9600

    1642.17

    -0.18%

  • PSI20

    51.7500

    7444.14

    +0.7%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -2.7300

    2476.86

    -0.11%

  • N150

    28.3700

    3574.67

    +0.8%

Les Moscovites inquiets des prix "délirants", après plus de trois ans d'offensive en Ukraine
Les Moscovites inquiets des prix "délirants", après plus de trois ans d'offensive en Ukraine / Photo: Alexander NEMENOV - AFP

Les Moscovites inquiets des prix "délirants", après plus de trois ans d'offensive en Ukraine

Au marché de Préobrajenski à Moscou, fraises, cerises et autres fruits de saison font de l'oeil sur les étals, sous un beau soleil estival. Mais pour Roman Paltievitch, difficile d'en acheter ici en raison de l'inflation élevée: "Les prix sont délirants !"

Taille du texte:

Après plus de trois ans d'offensive russe en Ukraine et de sanctions occidentales en représailles, la hausse des prix, stabilisée depuis plusieurs mois autour de 10%, reste un caillou dans la chaussure du Kremlin, qui n'arrive pas à la faire baisser fortement.

"Je n'achète ici ni pommes de terre, ni cerises", lance Roman Paltievitch, un retraité de 84 ans. "Cette année, les prix ont fortement augmenté !"

Il dit venir faire ses courses sur ce marché depuis son enfance, passée sous l'URSS, mais préfère désormais aller "dans une petite épicerie", ailleurs en ville, pour faire une grande partie de ses achats.

"C'est moins cher là-bas", justifie-t-il.

Au moment d'évoquer les causes de l'inflation, l'octogénaire pèse soigneusement ses mots pour s'éviter des ennuis avec la justice, toute critique étant sévèrement réprimée par les autorités.

C'est pourtant bien l'attaque de l'armée russe contre son voisin ukrainien depuis février 2022 qui a engendré l'explosion des prix alimentaires: les sanctions occidentales ont tiré les prix à la hausse, Moscou dépensant en parallèle massivement dans le complexe militaro-industriel pour soutenir l'armée, ce qui a poussé les salaires vers le haut et, en cascade, les produits du quotidien.

A côté de Roman, sa femme, Tatiana, tient religieusement dans ses mains une petite barquette de fraises, comme un petit objet précieux de 400 roubles (4,50 euros) auquel il faut faire très attention.

Au vue de leur prix devenu à leurs yeux prohibitifs, les fraises seront uniquement pour leurs petits-enfants, dit-elle.

- "Remplir son frigo" -

Ailleurs dans les allées du marché de Préobrajenski, nombreux sont ceux rencontrés par l'AFP qui évoquent les mêmes problèmes pour remplir le panier, alors même que la Banque centrale de Russie s'est félicitée publiquement vendredi du "ralentissement" de la hausse des prix.

"Je n'achète plus rien dans les grands supermarchés", explique Nikolaï Koutcherov, un artiste indépendant de 62 ans, venu ici se procurer du poulet pour sa jeune petite-fille.

"Il faut oublier les voyages. Depuis trois, quatre ans, on ne pense plus qu'à remplir son frigo", reconnaît-il, un brin amer.

Comme lui, de nombreux Russes restent profondément marqués par la grave crise économique des années 1990, quand l'économie nationale, au sortir de 70 ans de communisme et de planification étatique, s'était retrouvée largement ébranlée. Une partie de la population avait même perdu ses économies.

Un quart de siècle plus tard, le choc de l'ouverture du marché à la concurrence a été remplacé par celui de l'assaut des troupes russes en Ukraine, une décision prise par le président Vladimir Poutine, qui assure pourtant que son pays est devenu "plus souverain" depuis 2022.

Dans ce contexte de restructuration à marche forcée de l'économie, le maître du Kremlin vante également la hausse des salaires réels, qui a bénéficié à plusieurs centaines de milliers de Russes, principalement ceux travaillant dans l'industrie de défense.

"Les salaires augmentent, donc cela revient à peu près au même", assure à l'AFP Konstantin Zelenkov, un ingénieur de 38 ans.

Mais tous ne partagent pas son point de vue, comme Irina Iakovleva, une ancienne comptable de 68 ans, selon qui "tout augmente sans cesse". Avant de résumer le sentiment général: "Nous devons tout simplement nous restreindre."

O.Hofer--NZN