Zürcher Nachrichten - Art rupestre: des Aborigènes à l'Unesco pour défendre un site majeur

EUR -
AED 4.258314
AFN 80.58869
ALL 97.341206
AMD 444.98716
ANG 2.075182
AOA 1063.274903
ARS 1500.373165
AUD 1.778666
AWG 2.090025
AZN 1.972673
BAM 1.946265
BBD 2.342404
BDT 142.120501
BGN 1.955748
BHD 0.4371
BIF 3411.871711
BMD 1.159515
BND 1.490415
BOB 8.044826
BRL 6.479946
BSD 1.160132
BTN 100.481381
BWP 15.637907
BYN 3.796324
BYR 22726.486163
BZD 2.330214
CAD 1.592999
CDF 3349.837615
CHF 0.931502
CLF 0.028347
CLP 1112.044011
CNY 8.322822
CNH 8.328092
COP 4841.367691
CRC 585.978785
CUC 1.159515
CUP 30.727137
CVE 109.168254
CZK 24.597594
DJF 206.069299
DKK 7.463111
DOP 70.44032
DZD 150.607948
EGP 56.575959
ERN 17.392719
ETB 159.780873
FJD 2.612737
FKP 0.858021
GBP 0.868095
GEL 3.13824
GGP 0.858021
GHS 12.117138
GIP 0.858021
GMD 83.485555
GNF 10036.758052
GTQ 8.903614
GYD 242.698011
HKD 9.101303
HNL 30.553069
HRK 7.534535
HTG 151.765384
HUF 397.487379
IDR 19024.156045
ILS 3.889731
IMP 0.858021
INR 100.6203
IQD 1518.964126
IRR 48830.055939
ISK 142.179875
JEP 0.858021
JMD 186.099911
JOD 0.822092
JPY 172.164804
KES 150.160816
KGS 101.225304
KHR 4661.248586
KMF 492.210097
KPW 1043.562795
KRW 1614.403457
KWD 0.354197
KYD 0.966673
KZT 630.70398
LAK 25010.72947
LBP 103834.532388
LKR 350.214116
LRD 233.062239
LSL 20.767019
LTL 3.423745
LVL 0.701379
LYD 6.272932
MAD 10.502305
MDL 19.546389
MGA 5136.650061
MKD 61.587333
MMK 2434.490605
MNT 4160.050922
MOP 9.379842
MRU 46.171659
MUR 52.619122
MVR 17.858094
MWK 2013.495456
MXN 21.762755
MYR 4.905899
MZN 74.162566
NAD 20.766895
NGN 1773.917789
NIO 42.612046
NOK 11.816915
NPR 160.770608
NZD 1.941601
OMR 0.445755
PAB 1.160007
PEN 4.225853
PGK 4.809087
PHP 66.307978
PKR 328.200949
PLN 4.262805
PYG 8689.430944
QAR 4.221503
RON 5.072527
RSD 117.12491
RUB 94.327804
RWF 1669.701024
SAR 4.349424
SBD 9.606689
SCR 16.398914
SDG 696.288704
SEK 11.144217
SGD 1.491907
SHP 0.911196
SLE 26.668644
SLL 24314.445985
SOS 662.659194
SRD 42.391791
STD 23999.611173
STN 24.81941
SVC 10.151269
SYP 15075.778905
SZL 20.767027
THB 37.672804
TJS 11.049317
TMT 4.069896
TND 3.327764
TOP 2.715703
TRY 47.041873
TTD 7.888775
TWD 34.405171
TZS 2979.952124
UAH 48.521415
UGX 4158.591419
USD 1.159515
UYU 46.49503
UZS 14609.884106
VES 141.382224
VND 30379.282525
VUV 137.515606
WST 3.175893
XAF 652.69755
XAG 0.030388
XAU 0.00035
XCD 3.133646
XCG 2.090704
XDR 0.804019
XOF 648.168331
XPF 119.331742
YER 279.298058
ZAR 20.761851
ZMK 10437.027722
ZMW 27.202157
ZWL 373.363228
  • AEX

    2.6300

    908.04

    +0.29%

  • BEL20

    -15.2100

    4594.12

    -0.33%

  • PX1

    -33.6900

    7800.88

    -0.43%

  • ISEQ

    38.2300

    11622.76

    +0.33%

  • OSEBX

    10.4900

    1625.05

    +0.65%

  • PSI20

    -33.9100

    7672.94

    -0.44%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    45.7700

    2906.14

    +1.6%

  • N150

    -1.1100

    3707.06

    -0.03%

Art rupestre: des Aborigènes à l'Unesco pour défendre un site majeur
Art rupestre: des Aborigènes à l'Unesco pour défendre un site majeur / Photo: Greg WOOD - AFP/Archives

Art rupestre: des Aborigènes à l'Unesco pour défendre un site majeur

Venus de la péninsule de Burrup, dans le nord-ouest australien, jusqu'au siège de l'Unesco à Paris, des Aborigènes australiens militent pour la protection d'un site d'art rupestre majeur, nouvelle étape d'un feuilleton qui les oppose à des géants miniers mais aussi à leur gouvernement.

Taille du texte:

Trois membres du peuple Mardudhunera ont parcouru des milliers de kilomètres pour s'entretenir cette semaine avec des délégués du monde entier à Paris, réunis pour la 47e session du Comité du patrimoine mondial, qui doit déterminer quels sites seront ajoutés à la liste protégée.

Parmi ceux examinés cette semaine figure celui de Murujuga, zone reculée qui abrite, selon les estimations, environ un million de pétroglyphes, des gravures qui pourraient dater de 50.000 ans, en faisant l'un des plus importants sites d'art rupestre au monde.

Raelene Cooper, l'une des gardiennes traditionnelles de Murujuga, lutte depuis des années pour protéger ce haut lieu de la culture aborigène, menacé directement par l'exploitation minière. "Regardez", s'inquiète-t-elle en montrant des vidéos de sa région, où émergent des installations industrielles massives au milieu de la terre rouge. "Vous voyez l'ampleur de ce chantier ?"

"Nos ancêtres nous ont laissé ces gravures pour que nous maintenions notre culture à travers ces sites sacrés. Là, à cet endroit, j'emmenais les anciens régulièrement", détaille son fils, Mark Clifton, en pointant du doigt sur une photo une zone désormais recouverte de constructions industrielles.

La région du Pilbara, riche en ressources naturelles, attise l'appétit des géants miniers depuis des décennies. Du minerai de fer notamment est exporté via le port de Dampier, à l'entrée de la péninsule. La ville de Karratha, non loin de là, héberge une usine de gaz naturel liquéfié.

L'entreprise australienne Woodside Energy y exploite en particulier North West Shelf, un complexe industriel comprenant plateformes offshore, pipelines sous-marins et installations de transformation des hydrocarbures.

La présence de groupes miniers a déjà fait des dégâts, font valoir des organisations environnementales et autochtones. Benjamin Smith, professeur d'archéologie à l'université d'Australie-occidentale et spécialiste d'art rupestre, a constaté des dommages.

"Des oxydes d'azote et des oxydes de soufre sont émis par l'industrie, attaquent le manganèse et créent des centaines de trous à la surface. Cela provoque la dégradation des surfaces d'art rupestre", explique-t-il à l'AFP.

Woodside Energy indique, lui, à l'AFP avoir "pris des mesures proactives depuis de nombreuses années – y compris des réductions d'émissions, le partage de données et un soutien continu au programme de monitoring d'art rupestre de Murujuga – pour s'assurer que nous gérons nos impacts de manière responsable."

- "Bulldozers" -

Or, fin mai, le gouvernement australien a donné son feu vert - sous conditions - à la prolongation jusqu'en 2070 de l'exploitation de ce site, dont la fermeture était prévue pour 2030.

Estimant ne pas être entendue par Canberra, la petite délégation menée par Raelene Cooper est donc venue demander que l'Unesco réclame un moratoire sur tout nouveau dommage comme condition à l'inscription au patrimoine mondial de l'humanité du site de Murujuga.

"Nous ne nous opposons pas au classement au patrimoine mondial de l'humanité", précise Raelene Cooper, qui a par ailleurs entamé une action en justice contre le ministre australien de l'environnement. "Cependant, il doit y avoir, au plus haut niveau, des garanties et des mesures de préservation."

Face à eux, le gouvernement australien a aussi envoyé une délégation, avec également des membres de la communauté aborigène de la région, signe de la complexité du dossier. "L'inscription au patrimoine mondial renforcerait les protections déjà importantes mises en place pour préserver ce site d'une importance capitale", dit-il dans une déclaration transmise à l'AFP.

"Cette nomination a été préparée en partenariat avec les propriétaires et gardiens traditionnels de la Corporation aborigène de Murujuga ainsi qu'avec le gouvernement d'Australie-Occidentale", fait-il valoir.

L'Icomos, une ONG spécialisée partenaire de l'Unesco, estime "urgent" pour l'État australien de "veiller à l'élimination totale des émissions acides néfastes qui affectent actuellement les pétroglyphes (...) afin de préserver durablement l'intégrité du bien", dans un rapport consulté par l'AFP.

"Si le gouvernement national ne peut pas s'occuper de ce site lorsqu'il n'est pas inscrit au patrimoine mondial de l'humanité, je ne vois pas en quoi son inscription fera une différence", soupire de son côté Benjamin Smith.

D.Smith--NZN