Zürcher Nachrichten - Ukraine : les Russes reprennent l'offensive contre Marioupol, Poutine lance un nouvel avertissement à l'Otan

EUR -
AED 4.228067
AFN 80.383983
ALL 98.10387
AMD 441.284464
ANG 2.061135
AOA 1055.770402
ARS 1363.739473
AUD 1.777413
AWG 2.072395
AZN 1.977516
BAM 1.958821
BBD 2.326509
BDT 140.809629
BGN 1.954731
BHD 0.434468
BIF 3430.881144
BMD 1.151331
BND 1.479921
BOB 7.962489
BRL 6.406806
BSD 1.152307
BTN 99.153795
BWP 15.488293
BYN 3.770849
BYR 22566.083632
BZD 2.31457
CAD 1.568993
CDF 3312.378533
CHF 0.935882
CLF 0.028015
CLP 1075.066731
CNY 8.259189
CNH 8.271316
COP 4783.779464
CRC 580.795812
CUC 1.151331
CUP 30.510266
CVE 110.435334
CZK 24.834295
DJF 205.186477
DKK 7.45892
DOP 68.055559
DZD 150.132323
EGP 57.264772
ERN 17.269962
ETB 155.454722
FJD 2.591996
FKP 0.847369
GBP 0.850344
GEL 3.148903
GGP 0.847369
GHS 11.868615
GIP 0.847369
GMD 81.177303
GNF 9984.399807
GTQ 8.854734
GYD 241.071826
HKD 9.037319
HNL 30.073646
HRK 7.539262
HTG 151.114389
HUF 403.406161
IDR 18789.258084
ILS 4.142275
IMP 0.847369
INR 99.124399
IQD 1509.441253
IRR 48471.026532
ISK 144.192657
JEP 0.847369
JMD 184.484547
JOD 0.81628
JPY 165.932675
KES 148.80932
KGS 100.683605
KHR 4620.246597
KMF 491.046275
KPW 1036.286653
KRW 1577.547681
KWD 0.352424
KYD 0.960206
KZT 591.01671
LAK 24861.345814
LBP 103244.533238
LKR 345.015144
LRD 230.457456
LSL 20.736764
LTL 3.399581
LVL 0.696428
LYD 6.29571
MAD 10.535441
MDL 19.73295
MGA 5203.025078
MKD 61.587897
MMK 2417.238479
MNT 4122.005399
MOP 9.315568
MRU 45.744954
MUR 52.14346
MVR 17.73629
MWK 1997.981661
MXN 21.887892
MYR 4.887976
MZN 73.627742
NAD 20.736764
NGN 1784.769935
NIO 42.406143
NOK 11.442153
NPR 158.646072
NZD 1.916534
OMR 0.442694
PAB 1.152307
PEN 4.159087
PGK 4.813466
PHP 64.713991
PKR 326.666383
PLN 4.274706
PYG 9194.260965
QAR 4.20332
RON 5.033383
RSD 117.206698
RUB 91.813859
RWF 1663.909749
SAR 4.321075
SBD 9.610608
SCR 16.897497
SDG 691.370833
SEK 10.964262
SGD 1.477693
SHP 0.904765
SLE 25.386493
SLL 24142.807011
SOS 658.532872
SRD 43.06345
STD 23830.222981
SVC 10.082551
SYP 14969.701767
SZL 20.723504
THB 37.346289
TJS 11.63775
TMT 4.029658
TND 3.409518
TOP 2.696531
TRY 45.402497
TTD 7.814052
TWD 34.045424
TZS 2987.703348
UAH 47.795519
UGX 4152.440737
USD 1.151331
UYU 47.37348
UZS 14640.708801
VES 116.233613
VND 30020.950546
VUV 138.117784
WST 3.164809
XAF 656.987448
XAG 0.031756
XAU 0.000336
XCD 3.111529
XDR 0.812537
XOF 656.970302
XPF 119.331742
YER 280.176324
ZAR 20.728904
ZMK 10363.353262
ZMW 27.856692
ZWL 370.728047
  • AEX

    -5.9500

    924.49

    -0.64%

  • BEL20

    -41.1200

    4477.75

    -0.91%

  • PX1

    -78.4300

    7686.44

    -1.01%

  • ISEQ

    -181.5700

    11457.46

    -1.56%

  • OSEBX

    11.6400

    1627.73

    +0.72%

  • PSI20

    -26.3400

    7500.76

    -0.35%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -3.6900

    2631.56

    -0.14%

  • N150

    -24.9400

    3589.85

    -0.69%

Ukraine : les Russes reprennent l'offensive contre Marioupol, Poutine lance un nouvel avertissement à l'Otan

Ukraine : les Russes reprennent l'offensive contre Marioupol, Poutine lance un nouvel avertissement à l'Otan

L'armée russe a de nouveau attaqué samedi le port stratégique de Marioupol et avancé ailleurs en Ukraine, avec toujours de féroces combats autour de la capitale Kiev et des milliers de civils fuyant les bombardements, tandis que Vladimir Poutine lançait de nouveaux avertissements à l'Otan.

Taille du texte:

"En raison de la réticence de la partie ukrainienne à influer sur les nationalistes ou à prolonger le +cessez-le-feu+, les opérations offensives ont repris depuis 18H00, heure de Moscou", soit 15H00 GMT, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Les Ukrainiens avaient reporté quelques heures auparavant l'évacuation des civils de Marioupol, sur la mer Noire, ainsi que d'une autre ville assiégée, invoquant des violations du cessez-le-feu par les forces russes, que ces dernières ont démenti.

Conséquence, la crise humanitaire s'aggravait: 1,37 million de personnes se sont déjà réfugiées à l'étranger depuis l'invasion le 24 février, selon l'ONU, et on compte plus d'un million de déplacés dans le pays.

- Activisme américain -

Cet exode suscite une forte mobilisation, notamment dans les Etats voisins comme la Moldavie, où le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est arrivé samedi soir. Plus tôt, il s'était rendu à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine pour s'y entretenir avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba.

"Le message du peuple ukrainien héroïque est simple: les Russes, rentrez chez vous (...) Poutine, laisse l'Ukraine tranquille. Tu ne gagneras pas la guerre", a lancé M. Kouleba.

Il a demandé des avions et des systèmes de défense aérienne, qualifiant de "signe de faiblesse" le refus par l'Otan de mettre en place une zone d'exclusion aérienne au-dessus de son pays.

Après un crochet en Lettonie, Etat balte frontalier de la Russie, le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, a souligné que si une telle zone était créée, "il faudrait alors qu'on y aille et qu'on combatte activement" les Russes, ce que l'Alliance atlantique ne veut pas faire.

Le président russe Vladimir Poutine a menacé de "conséquences colossales et catastrophiques non seulement pour l'Europe, mais pour le monde entier", si une telle zone était créée. La Russie considérerait comme cobelligérant tout pays tentant de l'imposer.

M. Poutine a également évoqué une éventuelle perte par l'Ukraine de son statut d'Etat. Les autorités ukrainiennes "doivent comprendre que si elles continuent de faire ce qu'elles font, elles mettent en question l'avenir du statut d'Etat ukrainien. Et si cela se passe, elles en seront entièrement responsables", a averti le maître du Kremlin.

De plus en plus isolé sur la scène internationale, M. Poutine a le même jour reçu à Moscou le chef du gouvernement israélien Naftali Bennett.

Entamant une véritable médiation, M. Bennett a ensuite parlé au président ukrainien Volodymyr Zelensky, avant des entretiens à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche sur Twitter s'être entretenu une nouvelle fois au téléphone avec son homologue américain Joe Biden pour discuter de "questions de sécurité", du "soutien financier pour l'Ukraine" et de "la poursuite des sanctions contre la Russie".

- Dure bataille à Marioupol -

La chute de Marioupol, ville d'environ 450.000 habitants bombardée depuis plusieurs jours par les Russes et leurs alliés des deux territoires séparatistes du Donbass, constituerait un tournant.

Elle permettrait la jonction entre les troupes en provenance de la Crimée annexée, qui ont déjà pris les autres ports clés de Berdiansk et de Kherson, et celles du Donbass, puis à ces forces consolidées de remonter vers le nord.

L'armée russe, qui a nettement progressé dans le territoire ukrainien en 10 jours de combats, pourrait dès lors accentuer la pression militaire sur le centre et la partie septentrionale, où les combats font rage, notamment à Kiev et Kharkiv.

"A Marioupol, la situation est catastrophique et empire de jour en jour", a déclaré à l'AFP Laurent Ligozat, coordinateur d'urgence de l'ONG Médecins sans frontières (MSF), ajoutant que les habitants manquaient de tout : eau - au point de devoir ramasser et faire fondre de la neige pour en avoir -, électricité, chauffage et nourriture, de nombreux magasins ayant été détruits.

- Pilonnages près de Kiev -

Le siège de Marioupol, qui avait résisté en 2014 aux assauts des unités prorusses, intervient au moment où les soldats russes se rapprochent de Kiev, rencontrant une tenace résistance et bombardant parfois des immeubles d'habitation, notamment à Tcherniguiv, à 150 km au nord de la capitale, où des dizaines de civils ont été tués ces derniers jours.

Une équipe de l'AFP qui s'est rendue sur place samedi a constaté des scènes de dévastation dans cette ville de 300.000 habitants qui se vidait de sa population, faisant craindre un destin similaire pour Kiev une fois les batteries de missiles et l'artillerie russes aux portes de la capitale.

"Il y avait des corps partout sur le sol. Ils faisaient la queue pour la pharmacie là, ici, et ils sont tous morts", a témoigné Sergeï, un survivant.

De son côté, le président Zelensky assurait que les forces ukrainiennes avaient déclenché une contre-attaque autour de Kharkiv (nord-est), la deuxième agglomération du pays, théâtre de bombardements parmi les plus intenses depuis le début de l'invasion.

L'armée russe pilonnait quant à elle toujours les alentours de Kiev, au nord-ouest et à l'est notamment. Là où, la veille encore, un supermarché et une station-service se dressaient au grand carrefour entre les villes ouvrières de Bucha et d'Irpin, proches de la capitale, il ne restait samedi que des ruines et des habitants en fuite.

Dans un hôpital du nord de Kiev, des soldats ukrainiens blessés ont raconté à l'AFP leur lutte inégale sous un déluge de feu. "On était en reconnaissance" et "on est tombés sur une colonne ennemie", a expliqué Motyka, un soldat de 29 ans touché par un éclat sur le flanc droit, qui a dû battre en retraite avec ses camarades : "On les a combattus et on a tué leurs soldats à pied, mais ils nous ont arrosés avec des tirs de mortier".

- Troisième session de pourparlers -

Selon les autorités ukrainiennes, une troisième session de négociations avec les Russes se déroulera lundi.

Mais les chances de parvenir à des progrès paraissent infimes, Vladimir Poutine ayant prévenu que le dialogue avec Kiev ne serait possible que si "toutes les exigences russes" étaient acceptées, notamment un statut "neutre et non nucléaire" pour l'Ukraine et sa "démilitarisation obligatoire".

En Russie, le Kremlin a durci sa répression de toutes les voix dissidentes face au conflit.

Une loi prévoyant jusqu'à 15 ans de prison pour toute personne publiant des "informations mensongères" a été promulguée vendredi.

Résultat, de nombreux médias étrangers de premier plan ont annoncé samedi l'arrêt provisoire de leur couverture à partir de Moscou.

Dans le même temps, les manifestations contre la guerre se multipliaient en Europe : ils étaient plus de 40.000 personnes samedi à Zurich, la ville la plus peuplée de Suisse, plus de 40.000 en France dont 16.000 à Paris, des milliers également à Rome, quelques centaines dans le centre de Londres.

Les entreprises étrangères sont de plus en plus nombreuses à cesser de travailler en Russie. Samedi, les géants mondiaux des cartes bancaires Visa et Mastercard ont annoncé à leur tour qu'ils suspendaient leurs opérations dans le pays, ce qui va empêcher les cartes émises par les banques russes de fonctionner à l'étranger et les cartes étrangères de fonctionner en Russie.

O.Meier--NZN