Zürcher Nachrichten - Les pourparlers reprennent, les frappes sur Kiev et d'autres villes d'Ukraine s'intensifient

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Les pourparlers reprennent, les frappes sur Kiev et d'autres villes d'Ukraine s'intensifient

Les pourparlers reprennent, les frappes sur Kiev et d'autres villes d'Ukraine s'intensifient

Des délégations russe et ukrainienne ont repris mardi leurs pourparlers, alors que les frappes russes se multiplient sur Kiev et que l'offensive russe gagne l'ensemble du pays, jetant sur les routes de l'exil plus de trois millions d'Ukrainiens.

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De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé qu'il fallait "reconnaître" que l'Ukraine ne pourra pas adhérer à l'Otan, alors que cette question était un des motifs avancés par la Russie pour justifier son invasion.

Mardi matin, quatre personnes ont été retirées mortes et une quarantaine d'autres dégagées vivantes d'un immeuble d'un quartier ouest de Kiev, Sviatochine, selon un bilan des autorités locales.

Le bâtiment de 15 étages s'est embrasé mardi après avoir été touché par une frappe, selon les services de secours ukrainiens.

"L'explosion a été énorme", raconte Alla Rahulina, en sanglots, la voix tremblante, après avoir été réconfortée par des voisins.

"Les gens dormaient et des morceaux de verre ont volé dans tous les sens. J'ai littéralement été projetée contre le mur: c'est vraiment un miracle que personne n'ait été tué", estime-t-elle.

Plus au sud, le quartier d'Ossokorky a également subi des dégâts, selon un photographe de l'AFP.

La capitale vit "un moment dangereux et difficile", a déclaré le maire de Kiev, Vitali Klitschko, décrétant un couvre-feu de mardi 20H00 (18H00 GMT) à jeudi 07H00 (05H00 GMT).

Kiev, que les forces russes tentent d'encercler, s'est vidée d'au moins la moitié de ses quelque trois millions d'habitants depuis le début du conflit le 24 février.

- "Négociations en cours" -

La ville désertée attendait néanmoins la visite des Premiers ministres polonais Mateusz Morawiecki, tchèque Petr Fiala et slovène Janez Jansa, partis de Pologne mardi, en train, pour rencontrer le président Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal, selon un communiqué de la présidence polonaise.

L'objectif de cette visite est de "réaffirmer le soutien sans équivoque de l'ensemble de l'Union européenne" à l'Ukraine, et de lui "présenter un vaste ensemble de mesures de soutien".

On ignorait à quelle heure ils pourraient arriver. Peu après 11H00 GMT, ils venaient de passer Lviv, à 550 km à l'ouest de Kiev, selon le cabinet du Premier ministre polonais.

Cette visite, la première annoncée de dirigeants étrangers depuis le début de la guerre, intervient alors qu'ont repris mardi après-midi des pourparlers russo-ukrainiens, après environ 24 heures de pause.

"Les négociations sont en cours", a déclaré sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, négociateur-en-chef côté ukrainien. Au menu des discussions figurent notamment "un cessez-le-feu et le retrait des troupes" russes du territoire ukrainien.

Ces discussions se déroulent par visioconférence, après trois rounds en présentiel au Bélarus voisin puis une rencontre jeudi en Turquie des chefs des diplomaties russe et ukrainienne.

Le Kremlin a estimé mardi prématuré tout "pronostic", tandis qu'un conseiller de la présidence ukrainienne jugeait possible un accord de paix d'ici "fin mai".

Ce week-end, les deux parties s'étaient montrées plus optimistes.

Le président Zelensky a semblé faire une concession importante, disant qu'il fallait admettre que l'Ukraine ne rejoindra jamais l'Otan, quelques jours après avoir dit avoir "tempéré sa position" sur la question de l'adhésion.

"Nous avons entendu pendant des années que les portes étaient ouvertes, mais nous avons aussi entendu que nous ne pourrions pas adhérer. C'est la vérité et il faut le reconnaître", a déclaré le président ukrainien lors d'une réunion avec des responsables occidentaux.

Vladimir Poutine avait justifié en partie l'invasion de l'Ukraine par la crainte de voir cette ex-république soviétique rejoindre l'alliance militaire occidentale qu'il considère comme une menace existentielle pour la Russie.

- Trois millions de réfugiés -

En attendant une éventuelle percée dans les discussions, la Russie élargit néanmoins son offensive à l'ensemble du pays, après avoir évoqué lundi "la possibilité de prendre sous contrôle total (les) grandes villes qui sont déjà encerclées".

L'offensive vise désormais aussi l'ouest du pays. Après des frappes sur une base militaire proche de la Pologne dimanche, une frappe lundi contre une tour de télévision près de Rivne a fait 19 morts, selon le dernier bilan mardi des autorités locales.

Les combats se rapprochent aussi de la grande ville de Dnipro, stratégique pour sa situation centrale sur le fleuve Dniepr. Son aéroport a été bombardé et largement détruit dans la nuit de lundi à mardi, selon son maire.

Dans le sud du pays, les Russes tentent toujours de prendre Marioupol, ville portuaire stratégique sur la mer d'Azov, assiégée depuis des jours, selon l'état-major ukrainien.

Quelque 2.000 véhicules ont pu quitter mardi la ville en direction de Zaporojie via un couloir humanitaire, en plus de 160 voitures lundi, selon la municipalité. Mais jusqu'à 300.000 personnes sont coincées, terrées dans des caves et privées de tout.

Plus à l'ouest, Mykolaïv, dernier verrou sur la route d'Odessa, sur la mer Noire, est aussi régulièrement bombardée.

Dans une maternité de la ville, les femmes sont déjà habituées, quand retentissent les sirènes d'alerte, à descendre au sous-sol, où une salle d'accouchement a été aménagée, a constaté l'AFP.

"En temps de paix, c'était un lieu utilisé par les plombiers, les techniciens. Il y a quatre ou cinq jours, nous avons eu deux femmes qui ont accouché simultanément dans cette pièce", raconte le médecin-chef, Andriy Hrybanov.

En près de trois semaines de conflit, plus de trois millions de personnes ont fui l'Ukraine, majoritairement vers la Pologne, a indiqué mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dont 1,4 million d'enfants, soit "pratiquement un enfant par seconde", selon l'Unicef.

- Irruption télévisée -

En Russie, dans un rare moment de protestation publique, une femme, identifiée par l'ONG OVD-Info comme Marina Ovsiannikova, a fait irruption lundi soir sur le plateau d'une grande chaîne de télévision russe pour laquelle elle travaillait avec une pancarte critiquant l'offensive en Ukraine.

"Non à la guerre. Ne croyez pas la propagande. On vous ment ici", pouvait-on lire sur sa pancarte.

La vidéo de l'incident est devenue virale sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes saluant un "courage extraordinaire".

La protestataire a été arrêtée, le Kremlin dénonçant un acte de "hooliganisme". Le président français Emmanuel Macron a indiqué que la France allait "lancer des démarches" pour lui accorder "une protection consulaire" soit l'asile.

L'utilisation du mot "guerre" par des médias ou des particuliers pour décrire l'intervention russe en Ukraine est désormais passible de poursuites et de lourdes peines. Les autorités russes parlent elles d'"opération militaire spéciale".

Dans l'immédiat, elle est jugée mardi pour avoir manifesté illégalement et risque 10 jours de détention.

- Nouvelles sanctions -

Après trois semaines de guerre, un quatrième train de sanctions de l'Union européenne devait entrer mardi en vigueur, incluant des mesures contre l'accès aux marchés, les exportations de biens de luxe ou l'appartenance à des institutions financières internationales.

Un yacht d'un oligarque russe d'une valeur de près de 128 millions d'euros a notamment été immobilisé lundi à Barcelone (Espagne) dans le cadre de ces sanctions, selon le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. "Et d'autres sont à venir", a-t-il prévenu.

Le gouvernement britannique a aussi annoncé de nouvelles sanctions, avec notamment des droits de douane punitifs sur la vodka et une interdiction d'exporter des produits de luxe vers la Russie.

Les trains de sanctions occidentales précédents ont déjà gelé quelque 300 milliards de dollars de réserves russes à l'étranger, qui pourraient empêcher la Russie d'honorer plusieurs échéances de paiement de dettes en devises étrangères en mars-avril.

La Russie a accusé lundi l'Occident de vouloir ainsi provoquer un défaut de paiement "artificiel" par ses sanctions.

Moscou a par ailleurs proposé à ses partenaires du Conseil de sécurité de l'ONU de voter mercredi sur une résolution "humanitaire" liée à son "opération militaire spéciale", selon des diplomates russes.

burx-cat/blb

T.L.Marti--NZN