Zürcher Nachrichten - Pakistan: le gouvernement fait tout pour ralentir le vote d'une motion de censure à l'Assemblée

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Pakistan: le gouvernement fait tout pour ralentir le vote d'une motion de censure à l'Assemblée
Pakistan: le gouvernement fait tout pour ralentir le vote d'une motion de censure à l'Assemblée

Pakistan: le gouvernement fait tout pour ralentir le vote d'une motion de censure à l'Assemblée

Les parlementaires pakistanais se sont violemment interpellés samedi à l'Assemblée nationale, l'opposition reprochant au gouvernement de tout faire pour retarder le vote d'une motion de censure qui devrait voir le Premier ministre Imran Khan renversé.

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La séance a été ajournée une seconde fois en fin d'après-midi, le président de l'Assemblée demandant aux députés de revenir après l'"iftar", le repas du soir rompant le jeûne du ramadan.

La chambre devrait voter la défiance à l'égard de M. Khan, qui n'était pas présent. Certains de ses alliés dans la coalition au pouvoir ont fait défection et des membres de son propre parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, Mouvement du Pakistan pour la justice), ont annoncé qu'ils soutiendraient la motion.

L'opposition disposerait au minimum de 177 voix, quand 172 sont requises pour obtenir la majorité et renverser le gouvernement.

Aucun vote de confiance pour confirmer le nom d'un nouveau Premier ministre n'est au programme de la session. Shehbaz Sharif, le leader de la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) et frère cadet de Nawaz Sharif, qui fut trois fois Premier ministre, est pressenti pour occuper le poste.

La tension a monté dès le début de matinée quand Shehbaz Sharif a demandé que le vote ait lieu sans attendre. "Vous mènerez la procédure à l'Assemblée en conformité avec le jugement de la Cour suprême", a-t-il exigé, furieux.

"C'est mon devoir" de défendre la position du gouvernement, a répliqué le ministre des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi. Après un premier ajournement, celui-ci est revenu tenir le pupitre pendant une bonne partie de l'après-midi, dans un bel exercice d'obstruction parlementaire.

- 'Ingérence étrangère' -

Il a accusé l'opposition de mener le pays sur une voie dangereuse. "L'histoire exposera tous ceux qui ont préparé le terrain au renversement de ce gouvernement", a-t-il promis, sous les huées d'opposants qui scandaient: "Vote, vote".

Vendredi soir, M. Khan avait assuré dans une adresse à la Nation avoir "accepté le jugement de la Cour suprême" exigeant la tenue de ce vote sur la motion de censure.

Mais il avait répété ses accusations des derniers jours, selon lesquelles il avait été la victime d'une conspiration ourdie par les Etats-Unis.

L'ancienne star du cricket avait appelé ses partisans à manifester dans le calme dimanche et affirmé qu'il "n'accepterait pas" le nouveau gouvernement.

La capitale Islamabad était placée samedi sous très forte sécurité, des milliers de policiers patrouillant dans les rues et des conteneurs empêchant l'accès à la zone où sont situés les principaux bâtiments administratifs.

La Cour a considéré que M. Khan et ses soutiens avaient agi illégalement en refusant dimanche dernier de soumettre la motion de censure au vote, au motif qu'elle résultait d'une "ingérence étrangère", et en décidant de dissoudre l'Assemblée, ce qui ouvrait la voie à des élections anticipées sous trois mois.

La plus haute instance judiciaire du pays a ordonné que l'Assemblée soit restaurée et que le vote sur la motion de censure ait lieu.

Imran Khan, 69 ans, qui s'était fait élire en 2018 en profitant de la lassitude des électeurs à l'égard de la PML-N et du Parti du peuple pakistanais (PPP), les deux partis qui ont dominé avec l'armée la vie politique nationale pendant des décennies, s'en est violemment pris à eux ces derniers jours.

- Calendrier électoral -

Il les a accusés de trahison, pour avoir selon lui intrigué avec les Etats-Unis afin d'obtenir son départ. Washington a nié toute implication.

A l'en croire, les Etats-Unis, déjà offusqués de ses critiques répétées à l'encontre de la politique américaine en Irak ou en Afghanistan, ont été ulcérés par sa visite à Moscou le jour même du déclenchement de la guerre en Ukraine.

Quel que soit le nom du successeur d'Imran Khan, une lourde tâche l'attend. Les défis sont nombreux, à commencer par une économie en berne et la multiplication des attaques menées par le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), les talibans pakistanais.

Et son gouvernement pourrait n'avoir qu'une courte durée de vie. L'opposition s'était par le passé dite favorable à des législatives anticipées, mais seulement après avoir obtenu le départ de M. Khan. Ces élections doivent impérativement être convoquées d'ici octobre 2023, mais une fois au pouvoir elle sera en mesure de fixer le calendrier électoral lui convenant le mieux.

La Commission électorale estime qu'il lui faudra au moins sept mois pour être prête à organiser une élection, selon les médias pakistanais.

Le Pakistan, une république islamique de 220 millions d'habitants dotée de l'arme nucléaire, est habitué aux crises politiques. Le pays a passé plus de trois décennies sous un régime militaire et aucun Premier ministre n'est jamais allé au bout de son mandat depuis l'indépendance en 1947.

L'armée, clé du pouvoir politique, qui avait été accusée de soutenir M. Khan en 2018, n'est pas publiquement intervenue ces derniers jours.

L.Zimmermann--NZN