Zürcher Nachrichten - Boris Johnson à Kiev, l'Ukraine se prépare à l'offensive russe dans l'Est

EUR -
AED 3.9678
AFN 70.759795
ALL 98.583276
AMD 418.284505
ANG 1.947106
AOA 982.003951
ARS 1062.702575
AUD 1.615511
AWG 1.944453
AZN 1.83956
BAM 1.951296
BBD 2.181365
BDT 129.102027
BGN 1.955179
BHD 0.407263
BIF 3127.328755
BMD 1.080252
BND 1.421419
BOB 7.465803
BRL 6.168018
BSD 1.080406
BTN 90.833352
BWP 14.423709
BYN 3.53564
BYR 21172.933882
BZD 2.177684
CAD 1.49293
CDF 3078.717618
CHF 0.934612
CLF 0.037157
CLP 1025.2452
CNY 7.695065
CNH 7.690631
COP 4607.813749
CRC 556.704792
CUC 1.080252
CUP 28.626671
CVE 110.672114
CZK 25.212021
DJF 191.982052
DKK 7.457718
DOP 65.337871
DZD 144.005566
EGP 52.613983
ERN 16.203776
ETB 128.114749
FJD 2.412962
FKP 0.826575
GBP 0.832102
GEL 2.938045
GGP 0.826575
GHS 17.445603
GIP 0.826575
GMD 75.617552
GNF 9322.572667
GTQ 8.354717
GYD 226.02936
HKD 8.395311
HNL 27.059965
HRK 7.441887
HTG 142.231723
HUF 400.265136
IDR 16810.337276
ILS 4.070886
IMP 0.826575
INR 90.83005
IQD 1415.129765
IRR 45481.30021
ISK 149.290336
JEP 0.826575
JMD 171.463461
JOD 0.765916
JPY 163.075341
KES 139.352731
KGS 92.353209
KHR 4385.822506
KMF 491.676733
KPW 972.226312
KRW 1490.536701
KWD 0.331044
KYD 0.900322
KZT 524.160214
LAK 23692.617677
LBP 96736.542294
LKR 316.818768
LRD 207.678501
LSL 19.034093
LTL 3.189703
LVL 0.653433
LYD 5.196618
MAD 10.695035
MDL 19.392242
MGA 4963.757041
MKD 61.530542
MMK 3508.615477
MNT 3670.695404
MOP 8.651173
MRU 42.939991
MUR 49.767034
MVR 16.593009
MWK 1874.774573
MXN 21.537043
MYR 4.675319
MZN 68.974377
NAD 19.034318
NGN 1775.220812
NIO 39.699108
NOK 11.791844
NPR 145.333563
NZD 1.785203
OMR 0.41585
PAB 1.080411
PEN 4.069274
PGK 4.29567
PHP 62.434772
PKR 300.040146
PLN 4.320522
PYG 8548.230719
QAR 3.932653
RON 4.973368
RSD 117.03652
RUB 103.434084
RWF 1458.339834
SAR 4.057052
SBD 8.965362
SCR 14.466684
SDG 649.775957
SEK 11.384778
SGD 1.421444
SHP 0.826575
SLE 24.564638
SLL 22652.33517
SOS 616.823767
SRD 35.676941
STD 22359.029764
SVC 9.453182
SYP 2714.165166
SZL 19.034203
THB 36.158725
TJS 11.473572
TMT 3.780881
TND 3.359047
TOP 2.530058
TRY 36.984098
TTD 7.339923
TWD 34.621853
TZS 2943.685939
UAH 44.650544
UGX 3959.860458
USD 1.080252
UYU 44.906354
UZS 13851.522456
VEF 3913268.637567
VES 42.26957
VND 27443.795167
VUV 128.249688
WST 3.025984
XAF 654.446507
XAG 0.032025
XAU 0.000397
XCD 2.919435
XDR 0.810529
XOF 653.552438
XPF 119.331742
YER 270.468055
ZAR 18.940073
ZMK 9723.564024
ZMW 28.710867
ZWL 347.840616
  • AEX

    -0.9900

    897.3

    -0.11%

  • BEL20

    -15.8900

    4279.77

    -0.37%

  • PX1

    -0.7500

    7535.1

    -0.01%

  • ISEQ

    7.8600

    9835.02

    +0.08%

  • OSEBX

    5.4700

    1444.02

    +0.38%

  • PSI20

    -74.2400

    6554.76

    -1.12%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    37.3400

    2762.69

    +1.37%

  • N150

    -4.6900

    3347.9

    -0.14%

Boris Johnson à Kiev, l'Ukraine se prépare à l'offensive russe dans l'Est
Boris Johnson à Kiev, l'Ukraine se prépare à l'offensive russe dans l'Est

Boris Johnson à Kiev, l'Ukraine se prépare à l'offensive russe dans l'Est

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué une visite surprise à Kiev samedi et promis des blindés à l'Ukraine, où la menace d'une nouvelle offensive russe pousse la population à fuir l'est du pays, au lendemain d'un bombardement sanglant sur des civils

Taille du texte:

Ce déplacement à Kiev avait pour but de "montrer notre soutien indéfectible au peuple ukrainien", a tweeté Boris Johnson après la rencontre, qui n'avait pas été annoncée.

Il a rendu hommage à l'armée ukrainienne pour "le plus grand fait d'armes du 21e siècle" qui a permis de défendre Kiev et de mettre en échec "les desseins monstrueux de Poutine", selon un communiqué de Downing Street.

Le président russe "a subi un revers. (...) Il va intensifier la pression maintenant dans le Donbass et l'Est", a mis en garde M. Johnson. "C'est pourquoi il est si vital (...) que nous, vos amis, continuions à offrir le soutien que nous pouvons", a-t-il ajouté, s'engageant à fournir à Kiev des véhicules blindés et des missiles antinavires.

Entourés de militaires lourdement armés, tous deux se sont aussi rendus sur la rue Khrechtchatyk, l'artère principale de Kiev, saluant les quelques badauds présents, puis sur l'emblématique place de l'Indépendance.

M. Johnson est le premier dirigeant du G7 a se rendre dans la capitale ukrainienne, menacée d'un assaut et bombardée il y a encore une semaine, et où Volodymyr Zelensky s'est retranché depuis le début de l'invasion russe le 24 février, forçant le respect du monde entier.

"D'autres Etats démocratiques occidentaux doivent suivre l'exemple du Royaume-Uni", a commenté le président ukrainien. "Il est temps d'imposer un embargo total sur les hydrocarbures russes, d'augmenter les livraisons d'armes" à l'Ukraine.

Londres, en pointe dans les condamnations de la politique du Kremlin, a notamment fourni dès les débuts de précieuses armes antichar à l'armée ukrainienne et n'a pas hésité à sanctionner les oligarques russes dont la présence massive a donné à un quartier chic de la capitale britannique le sobriquet de "Londongrad".

- "L'Ukraine n'a pas le temps d'attendre" -

"L’Ukraine n’a pas le temps d’attendre", a encore dit Volodymyr Zelensky dans la soirée dans un message vidéo, appelant les Occidentaux à agir plus vite et plus fort.

Car au même moment dans l'est du pays, où un missile russe a fait plus de 50 morts vendredi parmi les centaines de civils rassemblés devant la gare de Kramatorsk dans l'espoir de monter dans un train et de fuir vers l'ouest, on se préparait au pire.

"L'ennemi russe continue de se préparer pour intensifier ses opérations offensive dans l'est de l'Ukraine et prendre le contrôle total des régions de Donetsk et de Lougansk", dans le Donbass, a déclaré l'état-major de l'armée ukrainienne samedi dans un point quotidien sur Facebook.

Outre la poursuite des combats pour prendre le contrôle des villes clés de Marioupol, au sud, et d'Izioum plus au nord, "l'ennemi continue de frapper avec des missiles des cibles civiles dans toute l'Ukraine", a averti l'état-major.

Des bombardements ont ainsi encore fait 5 morts et 5 blessés dans la région de Donetsk, a indiqué dans la soirée le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko sur Telegram.

A Lyssytchansk, une petite ville de la région de Lougansk, le maire Olexandre Zaïka a appelé les habitants à partir le plus vite possible.

"La situation dans la ville est très tendue, je vous demande d'évacuer. Cela devient très difficile, les obus de l'ennemi tombent un peu partout", a-t-il dit dans un message sur Telegram.

Mais "personne ne va abandonner la région de Lougansk", a-t-il ajouté, "nos gars travaillent bien".

Dans la zone rurale de Barvinkove, soldats ukrainiens et membres de la Défense territoriale étaient occupés à fortifier leurs positions et à creuser de nouvelles tranchées. Les bords de routes ont été minés, et des obstacles anti-chars sont installés à tous les carrefours.

- "Nous resterons" -

"Nous resterons ici jusqu'à la victoire", a commenté un commandant local.

Menacé à son tour de frappes, le grand port d'Odessa, dans le sud sur la mer Noire, va connaître pour sa part un couvre-feu de samedi soir à lundi matin, ont annoncé les autorités locales.

"Nous sommes prêts à nous battre, et à chercher parallèlement des voies diplomatiques pour arrêter cette guerre", avait souligné Volodymyr Zelensky plus tôt dans la journée, lors d'une conférence de presse avec le chancelier autrichien Karl Nehammer, lui aussi venu à Kiev.

La veille, c'était la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen qui avait fait le voyage, y compris à Boutcha, petite ville proche de la capitale devenue un symbole des atrocités de l'invasion russe.

"Si ceci n'est pas un crime de guerre, qu'est-ce qu'un crime de guerre?", avait-elle déclaré.

"Ce que Poutine a fait à Boutcha et Irpin (autre localité proche de Kiev, ndlr), ce sont des crimes de guerre qui ont entaché définitivement sa réputation", a abondé samedi Boris Johnson.

- 10 milliards pour l'Ukraine -

Ursula von der Leyen a annoncé samedi qu'une collecte internationale avait permis de réunir 10,1 milliards d'euros destinés à soutenir l'Ukraine. "C'est fantastique", a-t-elle dit. "Une fois que les bombes auront cessé de tomber, nous aiderons le peuple ukrainien à reconstruire son pays. Nous continuerons à défendre l'Ukraine".

A Kramatorsk, où le dernier bilan, vendredi soir, de la frappe au missile devant la gare a fait état de 52 morts dont 5 enfants, les évacuations de civils se poursuivaient samedi par la route. Des mini-bus et des camionnettes venaient récupérer des dizaines de rescapés du bombardement qui ont passé la nuit dans une église protestante du centre-ville, non loin de la gare, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le président américain Joe Biden a dénoncé une "horrible atrocité" commise par Moscou et la diplomatie française un "crime contre l'humanité".

Moscou a nié être responsable de la frappe, allant jusqu'à dénoncer une "provocation" ukrainienne.

Nonobstant ces échanges d'accusations, l'Ukraine a annoncé samedi avoir procédé à un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, permettant la libération de 12 soldats et 14 civils ukrainiens.

Après avoir retiré ses troupes de la région de Kiev et du nord de l'Ukraine, la Russie a fait sa priorité de la conquête totale du Donbass, dont une partie est contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses.

Le président Vladimir Poutine, dont la décision d'envahir l'Ukraine s'est brisée sur la résistance acharnée des Ukrainiens, a revu ses plans à la baisse mais veut obtenir une victoire au Donbass avant le défilé militaire du 9 mai marquant sur la Place Rouge la victoire soviétique sur les nazis, point culminant du narratif militariste qu'il a imposé en Russie, notent les observateurs.

- Berlusconi "déçu et peiné" -

A la suite des révélations sur les exactions de son armée en Ukraine, la Russie avait été suspendue jeudi par un vote du Conseil des droits de l'homme de l'ONU et a été la cible de nouvelles sanctions économiques occidentales.

Londres, comme Washington, a décidé de sanctionner les deux filles de Vladimir Poutine et celle du chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, disant vouloir s'en prendre au "train de vie fastueux du cercle rapproché du Kremlin".

L'UE a également inscrit sur sa liste noire les deux filles du président russe.

Elle avait déjà adopté jeudi soir un nouveau train de mesures punitives, avec notamment un prochain arrêt des importations de charbon russe, soit une première sanction européenne contre le secteur énergétique russe, première source de revenus de Moscou.

Bruxelles a aussi adopté de nouvelles sanctions contre des banques russes et a décidé la fermeture des ports européens aux navires russes.

Kiev réclame la fourniture "immédiate" d'armes pour faire face à une nouvelle offensive russe dans l'Est.

Outre les armes annoncées samedi, le Royaume-Uni avait promis l'envoi de missiles antichars et antiaériens supplémentaires. Et la Slovaquie "fait don" à Kiev de systèmes de défense antiaérienne S-300, de conception soviétique.

Selon les médias tchèques, Prague a de son côté envoyé lundi à l'Ukraine des trains chargés de chars T72 et de véhicules blindés de fabrication soviétique, ce qui serait une première livraison d'armements lourds réclamés par Kiev.

Enfin, après celle de l'acteur français Gérard Depardieu, le chef du Kremlin a perdu l'estime de son "ami" Silvio Berlusconi, le milliardaire et ex-Président du Conseil italien qui s'est dit "déçu et peiné par le comportement de Vladimir Poutine".

burx-lpt/fjb

O.Pereira--NZN