Zürcher Nachrichten - La Colombie aux urnes pour un nouveau président, la gauche aux portes du pouvoir

EUR -
AED 4.284503
AFN 77.077368
ALL 96.672535
AMD 444.268837
ANG 2.088356
AOA 1069.812202
ARS 1666.951235
AUD 1.755223
AWG 2.099959
AZN 1.977594
BAM 1.958282
BBD 2.348677
BDT 142.67084
BGN 1.958842
BHD 0.439657
BIF 3445.467236
BMD 1.166644
BND 1.510615
BOB 8.058214
BRL 6.356688
BSD 1.166078
BTN 104.846244
BWP 15.492637
BYN 3.352535
BYR 22866.217636
BZD 2.345263
CAD 1.611893
CDF 2603.949043
CHF 0.936867
CLF 0.027523
CLP 1079.732385
CNY 8.248289
CNH 8.244613
COP 4474.067141
CRC 569.622013
CUC 1.166644
CUP 30.91606
CVE 110.405889
CZK 24.214831
DJF 207.653207
DKK 7.468667
DOP 74.634602
DZD 151.273095
EGP 55.344765
ERN 17.499656
ETB 180.875365
FJD 2.63714
FKP 0.874627
GBP 0.874563
GEL 3.144117
GGP 0.874627
GHS 13.264757
GIP 0.874627
GMD 85.164683
GNF 10132.80021
GTQ 8.932437
GYD 243.968192
HKD 9.076121
HNL 30.71293
HRK 7.536985
HTG 152.653493
HUF 381.862915
IDR 19474.784235
ILS 3.771351
IMP 0.874627
INR 105.17941
IQD 1527.629771
IRR 49130.280577
ISK 149.003932
JEP 0.874627
JMD 186.64658
JOD 0.827088
JPY 181.000109
KES 150.848748
KGS 102.023311
KHR 4668.917998
KMF 492.323307
KPW 1049.978797
KRW 1710.652425
KWD 0.358124
KYD 0.971828
KZT 589.724967
LAK 25286.943606
LBP 104425.214634
LKR 359.684369
LRD 205.24279
LSL 19.763266
LTL 3.444796
LVL 0.705691
LYD 6.339035
MAD 10.770352
MDL 19.841064
MGA 5201.59318
MKD 61.718495
MMK 2449.482257
MNT 4138.521318
MOP 9.351013
MRU 46.501943
MUR 53.782159
MVR 17.948159
MWK 2022.063027
MXN 21.188759
MYR 4.794321
MZN 74.559923
NAD 19.763266
NGN 1691.446479
NIO 42.914211
NOK 11.778815
NPR 167.75163
NZD 2.015712
OMR 0.447547
PAB 1.166178
PEN 3.919768
PGK 4.948251
PHP 68.736353
PKR 326.920482
PLN 4.229381
PYG 8020.165807
QAR 4.250542
RON 5.09217
RSD 117.549501
RUB 89.447988
RWF 1696.650557
SAR 4.378528
SBD 9.602169
SCR 15.76892
SDG 701.729618
SEK 10.946788
SGD 1.510938
SHP 0.875285
SLE 27.662086
SLL 24463.93409
SOS 665.243216
SRD 45.066272
STD 24147.170324
STN 24.530989
SVC 10.20389
SYP 12899.390409
SZL 19.748031
THB 37.140688
TJS 10.699299
TMT 4.09492
TND 3.42078
TOP 2.808998
TRY 49.655234
TTD 7.9058
TWD 36.31996
TZS 2852.443816
UAH 48.955252
UGX 4125.211153
USD 1.166644
UYU 45.608396
UZS 13950.742787
VES 296.971426
VND 30758.562652
VUV 141.585177
WST 3.253316
XAF 656.789501
XAG 0.020047
XAU 0.000277
XCD 3.152913
XCG 2.101655
XDR 0.816835
XOF 656.789501
XPF 119.331742
YER 278.303287
ZAR 19.749998
ZMK 10501.191496
ZMW 26.960173
ZWL 375.658814
  • AEX

    1.5200

    949.02

    +0.16%

  • BEL20

    21.1300

    5050.91

    +0.42%

  • PX1

    -19.4800

    8095.14

    -0.24%

  • ISEQ

    3.8200

    12745.66

    +0.03%

  • OSEBX

    4.2400

    1636.71

    +0.26%

  • PSI20

    -3.2800

    8195.38

    -0.04%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -87.0000

    4263

    -2%

  • N150

    12.9000

    3698.06

    +0.35%

La Colombie aux urnes pour un nouveau président, la gauche aux portes du pouvoir
La Colombie aux urnes pour un nouveau président, la gauche aux portes du pouvoir / Photo: Yuri CORTEZ - AFP

La Colombie aux urnes pour un nouveau président, la gauche aux portes du pouvoir

La Colombie vote dimanche pour se choisir un nouveau président, avec en leitmotiv le changement auquel aspire la grande majorité des Colombiens, et en favori un opposant, Gustavo Petro, qui pourrait devenir le premier président de gauche de l'histoire récente du pays.

Taille du texte:

Près de 39 millions d'électeurs sont attendus dans 12.000 bureaux de vote, où ils auront le choix entre six candidats, pour désigner un remplaçant à l'impopulaire président conservateur sortant Ivan Duque, qui ne peut pas se représenter.

Le scrutin se déroule dans un climat de vives tensions politiques, après quatre années sans grande réforme de fond marquées par la pandémie, une forte récession, des manifestations massives dans les villes et une aggravation de la violence des groupes armés dans les campagnes.

Le "paro" (grève) du printemps 2021, sévèrement réprimé par la police, a révélé l'ampleur des frustrations, en particulier chez les jeunes, face à la pauvreté, aux inégalités et à la corruption, un mal endémique du pays.

Dans les zones rurales, guérillas et groupes armés liés au narcotrafic ont accru leurs violences et leur emprise au sein des communautés, mettant à mal les quelque acquis de l'accord de paix signé 2016 avec les FARC marxistes.

- "Deux options" -

En tête des sondages, le sénateur de gauche Gustavo Petro, un ex-guérillero converti à la social-démocratie, économiste et ancien maire de Bogota, a su capitaliser sur la soif de "changement" dont il a fait son emblème.

"Au final il y a deux options", a jugé M. Petro au cours d'un ultime débat vendredi. "Soit nous restons sur ce que nous avons: la corruption, la violence et la faim. Soit nous changeons pour aller vers la paix, le progrès productif, et une démocratie avec de la transparence", a-t-il promis, appelant ses concitoyens à s'unir "pour la vie", autre slogan phare de sa campagne.

C'est la troisième fois que M. Petro, 62 ans, participe à une présidentielle, et pour nombre de militants de sa coalition de gauche du "Pacte historique" --arrivée en tête des législatives de mars dernier--, c'est "maintenant ou jamais".

Petro se présente avec comme colistière pour la vice-présidence une Afro-colombienne, Francia Marquez, charismatique activiste au discours féministe et antiraciste, qui s'est déjà imposée comme l'un des phénomènes marquants de cette présidentielle.

En face, le candidat conservateur Federico Gutierrez, ancien maire de Medellin, se veut le défenseur des Colombiens "ordinaires", auxquels il promet "ordre et sécurité".

Du discours classique dénonçant l'épouvantail "communiste", "Fico", pour ses partisans, a lui aussi adopté ces derniers jours l'antienne du changement, se disant le candidat du "bon sens".

"Ce que je veux, c'est unir la Colombie parce qu'elle a besoin d'un changement. Mais ce changement doit être sûr, pour nous amener à bon port sans mettre en danger (...) le pays", a affirmé "Fico" au débat de vendredi.

Tout au long de sa campagne, il a pris soin de se démarquer du président sortant et de la vieille droite colombienne, incarnée par le Centre démocratique, parti au pouvoir, aujourd'hui en plein désarroi.

"Fico" est sérieusement talonné dans les sondages par le candidat indépendant Rodolfo Hernandez, entrepreneur de 77 ans au discours populiste vilipendant la corruption.

Un second tour est prévu le 19 juin au cas où, très vraisemblable selon la presse, Petro ne passerait pas la majorité des 50%.

- "Tout est prêt" -

Très polarisée, la campagne a été marquée par des menaces d'assassinat contre le favori et sa colistière afro-colombienne, sans cesse protégés par une haie de boucliers blindés.

Ces derniers jours ont montré un "niveau élevé de violence et de désinformation (...) sur les réseaux sociaux et les médias", s'est alarmé la Mission d'observation électorale (MOE), une coalition d'ONG.

Après des incohérences dans le pré-comptage des législatives au détriment de son camp, Petro s'est déjà dit inquiet d'un "manque de garanties" pour ce dimanche, notamment autour du logiciel de comptage qui n'a pas pu être audité à temps malgré les instructions de la justice et du gouvernement.

"Nous avons des doutes", a-t-il répété vendredi, évoquant même une possible "fraude". Le "Pacte historique" compte envoyer près de 69.000 militants assister au vote, pour 61.500 du côté de "Fico".

Une pléthore d'observateurs internationaux surveilleront également le scrutin, dont les missions de l'Organisation des Etats américains (OEA) et de l'Union européenne (UE) qui a appelé à la "modération et responsabilité".

"Tout est prêt", affirme de son côté le Registre national, en charge de l'organisation du scrutin, qui aura lieu de 8H00 à 16H00 locales.

Le gouvernement a déployé 220.000 policiers et militaires supplémentaires dans tout le pays, soit au total 300.000 hommes qui seront en charge de la sécuriser le vote, encadré par 690.000 assesseurs.

Selon l'ombudsman colombien, le srcutin est à risque dans au moins 300 municipalités, dans 27 sur 32 départements, sous la menace des groupes armés, alors que les narcotrafiquants du puissant Clan del Golfo ont imposé début mai une "grève armée" qui a paralysé de nombreuses campagnes du nord du pays.

O.Meier--NZN