Zürcher Nachrichten - Washington tente de justifier son alarmisme dans la crise avec Moscou

EUR -
AED 3.803769
AFN 75.643656
ALL 98.161999
AMD 412.933433
ANG 1.858387
AOA 944.47104
ARS 1082.998695
AUD 1.661595
AWG 1.864087
AZN 1.762186
BAM 1.953092
BBD 2.081973
BDT 125.675746
BGN 1.951979
BHD 0.390298
BIF 3051.151613
BMD 1.035604
BND 1.406795
BOB 7.151154
BRL 6.247818
BSD 1.03115
BTN 89.201319
BWP 14.411739
BYN 3.374556
BYR 20297.84028
BZD 2.071288
CAD 1.494429
CDF 2935.93807
CHF 0.942167
CLF 0.037824
CLP 1043.679297
CNY 7.574718
CNH 7.549642
COP 4477.278968
CRC 517.372652
CUC 1.035604
CUP 27.443509
CVE 110.113387
CZK 25.183806
DJF 183.621855
DKK 7.461216
DOP 63.32098
DZD 139.707639
EGP 52.052158
ERN 15.534061
ETB 131.717397
FJD 2.403434
FKP 0.85291
GBP 0.845307
GEL 2.941327
GGP 0.85291
GHS 15.493667
GIP 0.85291
GMD 75.080643
GNF 8913.297104
GTQ 7.960962
GYD 215.643085
HKD 8.061054
HNL 26.230377
HRK 7.64229
HTG 134.678711
HUF 411.485862
IDR 16923.583235
ILS 3.707671
IMP 0.85291
INR 89.644482
IQD 1350.840053
IRR 43598.932198
ISK 145.923361
JEP 0.85291
JMD 162.211954
JOD 0.734548
JPY 161.394755
KES 134.112097
KGS 90.561511
KHR 4161.089861
KMF 496.209983
KPW 932.043801
KRW 1492.735255
KWD 0.319308
KYD 0.859284
KZT 546.636233
LAK 22499.369261
LBP 92339.484532
LKR 306.098194
LRD 195.918352
LSL 19.3474
LTL 3.057869
LVL 0.626427
LYD 5.110815
MAD 10.329577
MDL 19.349797
MGA 4833.205238
MKD 61.507425
MMK 3363.601707
MNT 3518.982829
MOP 8.267916
MRU 40.933454
MUR 48.228123
MVR 15.953528
MWK 1787.8865
MXN 21.465585
MYR 4.631737
MZN 66.18563
NAD 19.347214
NGN 1607.350975
NIO 37.945555
NOK 11.799932
NPR 142.719358
NZD 1.837788
OMR 0.398646
PAB 1.03118
PEN 3.85865
PGK 4.199097
PHP 60.52178
PKR 287.355821
PLN 4.253011
PYG 8129.571042
QAR 3.763019
RON 4.976383
RSD 117.130574
RUB 103.55991
RWF 1449.276529
SAR 3.885465
SBD 8.769503
SCR 14.774497
SDG 622.398206
SEK 11.482411
SGD 1.408375
SHP 0.85291
SLE 23.590943
SLL 21716.100007
SOS 589.271573
SRD 36.303616
STD 21434.91391
SVC 9.022577
SYP 13464.92444
SZL 19.329825
THB 35.294941
TJS 11.255194
TMT 3.63497
TND 3.310058
TOP 2.425485
TRY 36.888642
TTD 7.004086
TWD 33.904676
TZS 2609.36708
UAH 43.52521
UGX 3787.78467
USD 1.035604
UYU 45.367097
UZS 13379.25537
VES 56.872137
VND 26169.715504
VUV 122.948998
WST 2.900548
XAF 655.042434
XAG 0.034102
XAU 0.000381
XCD 2.798772
XDR 0.794483
XOF 655.036117
XPF 119.331742
YER 258.123746
ZAR 19.329421
ZMK 9321.693041
ZMW 28.691664
ZWL 333.464096
  • AEX

    0.0900

    917.56

    +0.01%

  • BEL20

    -2.1400

    4269.7

    -0.05%

  • PX1

    17.0100

    7750.49

    +0.22%

  • ISEQ

    31.2700

    9803

    +0.32%

  • OSEBX

    -5.3700

    1485.85

    -0.36%

  • PSI20

    -36.2100

    6547.58

    -0.55%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -14.9400

    3163.82

    -0.47%

  • N150

    -2.7000

    3370.28

    -0.08%

Washington tente de justifier son alarmisme dans la crise avec Moscou
Washington tente de justifier son alarmisme dans la crise avec Moscou

Washington tente de justifier son alarmisme dans la crise avec Moscou

Les Etats-Unis multiplient les avertissements sur la possibilité d'une invasion imminente de l'Ukraine par la Russie mais, face à l'émergence de critiques sur leur crédibilité, ils tentent désormais de justifier cet alarmisme, sans pour autant rendre publiques les preuves susceptibles d'étayer leurs accusations.

Taille du texte:

"Ce n'est pas de l'alarmisme, ce sont simplement les faits", s'est défendu lundi lors d'une conférence de presse le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

Washington a commencé dès l'automne à tirer la sonnette d'alarme sur un déploiement militaire russe hors norme à la frontière ukrainienne, accusant le président Vladimir Poutine d'envisager une attaque d'envergure.

Ces derniers jours, le gouvernement de Joe Biden a laissé filtrer ce que le renseignement américain considère être l'état actuel de la menace: d'après ses constatations, la Russie dispose déjà de 110.000 soldats aux frontières de l'Ukraine, soit près de 70% des 150.000 militaires nécessaires pour une invasion à grande échelle, qui pourraient être déployés d'ici mi-février.

Les principaux intéressés par cette menace l'ont pourtant sèchement relativisée. "Ne faites pas confiance à des prévisions apocalyptiques", a réagi dimanche le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.

Petite concession? La Maison Blanche a fait savoir la semaine dernière qu'elle ne qualifierait plus une potentielle invasion d'"imminente".

D'autant que les Européens avaient aussi manifesté leur agacement fin janvier.

"Je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit de nouveau qui puisse augmenter le sentiment de peur d'une attaque immédiate", avait expliqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel, appelant à "éviter" les "réactions alarmistes".

Lundi, au côté d'Antony Blinken à Washington, il a toutefois semblé plus en phase avec les Américains.

"140.000 militaires massés à la frontière, ils ne sont pas là pour prendre le thé!", s'est exclamé Josep Borrell, affirmant que l'Europe traversait son "moment le plus dangereux" depuis la fin de la Guerre froide.

"Le problème au sujet de la crédibilité américaine en ce moment, c'est qu'ils parlent depuis trois mois d'une invasion imminente", dit à l'AFP Nina Khrushcheva, professeure de relations internationales à l'université new-yorkaise New School.

Pour elle, "le renseignement américain non seulement n'est pas toujours parfait, mais il est aussi souvent taillé sur mesure pour un dessein politique".

Elle en veut pour exemple les supposées armes de destruction massive de Saddam Hussein, invoquées comme raison pour attaquer l'Irak et renverser son dirigeant en 2003 sans jamais être trouvées, mais aussi, plus récemment, l'incapacité de la CIA à prédire la chute rapide du gouvernement afghan à la faveur du retrait américain.

- Embarras -

Un échange, lors de la conférence quotidienne du département d'Etat, a illustré jeudi un certain embarras du gouvernement américain.

Washington venait d'affirmer avoir des preuves que Moscou envisage de filmer une fausse attaque ukrainienne contre la Russie afin de l'utiliser comme prétexte pour envahir l'Ukraine.

Longuement pressé de questions sur ces preuves, le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a botté en touche à chaque fois, se bornant à expliquer que ces informations émanaient du renseignement américain et que la simple décision de les "déclassifier" devait être considérée comme un gage de "confiance".

"Si vous doutez de la crédibilité du gouvernement américain, du gouvernement britannique ou d'autres gouvernements, et préférez croire les informations des Russes...", a-t-il fini par s'emporter, dans un échange tendu qui a suscité de nombreuses réactions.

Pour Nina Khrushcheva, "bien entendu, rien de ce qui émane du renseignement ne peut être partagé": "Il est tout à fait possible que les Russes préparent une opération sous fausse bannière ou une campagne de propagande, de désinformation."

"A force de crier au loup trop souvent", prévient-elle toutefois, "cela ne veut pas dire que le loup ne vient pas, mais il faut faire attention" à ne pas rendre le plaidoyer américain "moins crédible".

Face à ce début de polémique, le gouvernement américain s'emploie à s'expliquer -- sans pour autant fournir plus d'éléments.

"Le meilleur antidote à la désinformation" des Russes, "c'est l'information, et c'est ce que nous nous sommes efforcés de fournir", a déclaré lundi Antony Blinken.

Son porte-parole a aussi tenté d'arrondir les angles.

"Je ne serai certainement jamais en mesure de vous donner la preuve que vous réclamez", a reconnu Ned Price. "Nous tentons de trouver un équilibre complexe" entre en dire trop ou pas assez, a-t-il résumé, expliquant que tout en "dévoilant les efforts de Moscou", Washington ne veut pas "mettre en péril" ses "sources" et ses "méthodes", et donc sa "capacité à continuer à recueillir ce genre de renseignements".

O.Meier--NZN