Zürcher Nachrichten - Après le Covid, les jeunes subissent une vague jamais vue de dépressions

EUR -
AED 4.314099
AFN 76.936429
ALL 96.605599
AMD 448.400944
ANG 2.102883
AOA 1077.044807
ARS 1691.556453
AUD 1.764619
AWG 2.114155
AZN 2.001365
BAM 1.959379
BBD 2.366212
BDT 143.572249
BGN 1.956545
BHD 0.440843
BIF 3482.482632
BMD 1.17453
BND 1.517265
BOB 8.117793
BRL 6.365607
BSD 1.174841
BTN 106.244614
BWP 15.566367
BYN 3.463412
BYR 23020.795811
BZD 2.362806
CAD 1.618562
CDF 2630.948518
CHF 0.934916
CLF 0.027253
CLP 1069.11676
CNY 8.28573
CNH 8.284609
COP 4467.326371
CRC 587.670939
CUC 1.17453
CUP 31.125056
CVE 110.728901
CZK 24.276491
DJF 208.738004
DKK 7.472132
DOP 74.994227
DZD 152.329593
EGP 55.571073
ERN 17.617956
ETB 182.316528
FJD 2.660605
FKP 0.879936
GBP 0.878351
GEL 3.175767
GGP 0.879936
GHS 13.489529
GIP 0.879936
GMD 85.741137
GNF 10207.844111
GTQ 8.998437
GYD 245.78791
HKD 9.137671
HNL 30.777205
HRK 7.537789
HTG 153.990624
HUF 385.234681
IDR 19536.845016
ILS 3.785271
IMP 0.879936
INR 106.356551
IQD 1538.634822
IRR 49474.161194
ISK 148.465122
JEP 0.879936
JMD 188.10359
JOD 0.832789
JPY 182.940203
KES 151.401433
KGS 102.713135
KHR 4705.169188
KMF 492.719958
KPW 1057.060817
KRW 1732.409297
KWD 0.360233
KYD 0.979084
KZT 612.71658
LAK 25463.81945
LBP 105179.197597
LKR 363.02155
LRD 207.92129
LSL 19.826521
LTL 3.468083
LVL 0.710462
LYD 6.366402
MAD 10.795403
MDL 19.860192
MGA 5297.132504
MKD 61.543973
MMK 2466.385496
MNT 4167.553805
MOP 9.420668
MRU 46.676283
MUR 53.915339
MVR 18.092159
MWK 2039.576425
MXN 21.158465
MYR 4.812408
MZN 75.064681
NAD 19.826516
NGN 1706.088063
NIO 43.193401
NOK 11.906572
NPR 169.991784
NZD 2.023657
OMR 0.449616
PAB 1.174841
PEN 4.232665
PGK 5.002564
PHP 69.43241
PKR 329.132826
PLN 4.225315
PYG 7891.414466
QAR 4.276587
RON 5.092651
RSD 117.424033
RUB 93.579038
RWF 1704.243608
SAR 4.407202
SBD 9.603843
SCR 17.568707
SDG 706.484352
SEK 10.887784
SGD 1.517538
SHP 0.881202
SLE 28.335591
SLL 24629.319496
SOS 671.248424
SRD 45.275842
STD 24310.407882
STN 24.958771
SVC 10.279733
SYP 12986.886804
SZL 19.826507
THB 37.021631
TJS 10.796675
TMT 4.122602
TND 3.424975
TOP 2.827988
TRY 50.147872
TTD 7.972529
TWD 36.804032
TZS 2901.090478
UAH 49.639761
UGX 4175.627205
USD 1.17453
UYU 46.104017
UZS 14097.305357
VES 314.116117
VND 30897.196663
VUV 142.580188
WST 3.259869
XAF 657.154562
XAG 0.018954
XAU 0.000273
XCD 3.174228
XCG 2.117359
XDR 0.816516
XOF 655.388352
XPF 119.331742
YER 280.129715
ZAR 19.820676
ZMK 10572.187233
ZMW 27.109403
ZWL 378.198309
  • AEX

    -7.3900

    939.59

    -0.78%

  • BEL20

    -14.0000

    4986.02

    -0.28%

  • PX1

    -16.9800

    8068.62

    -0.21%

  • ISEQ

    -56.8500

    12863.03

    -0.44%

  • OSEBX

    1.6400

    1642.81

    +0.1%

  • PSI20

    7.1900

    8001.36

    +0.09%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -67.9300

    4286.65

    -1.56%

  • N150

    0.3700

    3695.55

    +0.01%

Après le Covid, les jeunes subissent une vague jamais vue de dépressions
Après le Covid, les jeunes subissent une vague jamais vue de dépressions / Photo: Philippe LOPEZ - AFP/Archives

Après le Covid, les jeunes subissent une vague jamais vue de dépressions

Confinements à répétition, incertitudes sur l'avenir, culpabilisation face à l'épidémie... La crise du Covid a enregistré une hausse sans précédent des épisodes dépressifs chez les jeunes Français, une vague qui risque de marquer toute une génération.

Taille du texte:

"Le confinement a bouleversé qui je suis", résume auprès de l'AFP Antoine, un étudiant de 20 ans, qui poursuit un traitement sous antidépresseurs trois ans après le début de crise sanitaire du Covid-19.

Le jeune homme --qui ne souhaite pas rendre public son nom de famille-- a vécu une situation dans laquelle peuvent se reconnaître beaucoup de personnes du même âge, comme en témoigne une étude publiée mardi par l'agence Santé publique France.

Ce travail, réalisé à partir de questionnaires auprès d'environ 25.000 Français sélectionnés aléatoirement, a mesuré la fréquence des épisodes dépressifs au sein de la population en 2021.

Depuis 20 ans, des études semblables sont menées régulièrement en France, la précédente remontant à 2017. Entre les deux dernières, le Covid est passé par là, et les cas de dépression ont connu un bond sans précédent, une conclusion qui va dans le sens d'autres travaux déjà réalisés à l'étranger.

Cette hausse frappe toute la population, mais c'est tout particulièrement les 18-24 ans qui sont touchés. Chez eux, la proportion des épisodes dépressifs a quasiment doublé pour atteindre environ un cinquième des personnes interrogées.

- "Coincé avec" -

Impossible, bien sûr, d'établir dans chaque cas un lien précis de cause à effet entre la crise du Covid et la survenue d'une dépression, d'autant que les causes de cette maladie obéissent toujours à de multiples facteurs, qui vont de l'histoire personnelle du patient à sa physiologie.

Mais, de manière générale, "le stress causé par la maladie de la Covid-19 et les restrictions imposées pour la contrôler apparaît comme l'une des principales hypothèses explicatives de cette hausse", jugent les chercheurs.

Pour Antoine, c'est bien le premier confinement, décrété en mars 2020 et particulièrement strict, qui a joué un rôle dans l'aggravation de son état mental. Le jeune homme connaissait déjà des symptômes typiques de la dépression --pleurs inexpliqués, idées suicidaires-- mais ils ont atteint une intensité intolérable lorsqu'il s'est trouvé dans l'impossibilité presque totale de sortir de chez ses parents, à Nice.

"Mes symptômes, je les laissais à la maison", résume-t-il. "Avec le confinement, je me suis retrouvé coincé avec".

Surtout, il n'y a pas eu de retour en arrière lorsque le confinement a pris fin: la dépression a persisté et, si le jeune homme se sent mieux aujourd'hui, il redoute toujours une nouvelle aggravation de son état.

"Le confinement a été comme une transition d'un état à un autre", constate Antoine, dont la situation mentale a aussi été plombée par la difficulté d'entamer des études à l'automne 2020, dans un contexte marqué par la fermeture des universités et la généralisation des cours à distance.

- "Ça ne se rattrape pas" -

La maladie d'Antoine obéit aussi à des ressorts individuels. Mais elle résonne avec l'étude publiée mardi, en illustrant en quoi la crise du Covid et les restrictions imposées ont eu un impact psychologique particulier sur les plus jeunes, et combien cet effet risque de durer.

"Ce qui a beaucoup joué, c'est l'incertitude par rapport à l'avenir, qui a une dimension très importante à cet âge là: est-ce que je vais avoir mon diplôme ? est ce que je vais pouvoir suivre les cours ?", avance ainsi Enguerrand du Roscoat, qui a cosigné l'étude et est spécialisé dans les questions de santé mentale au sein de Santé publique France.

Il pointe aussi le sentiment d'irréversibilité: "Ce que vous vivez entre 18 et 24 ans ce sont des choses qui ne se rattrapent pas a priori".

Le chercheur avance aussi d'autres hypothèses: la précarité financière, l'isolement dans des logements souvent minuscules, ainsi qu'une forme de culpabilité face à l'épidémie. "Les jeunes ont été un peu montrés du doigt comme voulant sortir, se contaminant d'avantage et constituant potentiellement un danger", relève M. Roscoat.

Lundi, la principale agence sanitaire fédérale des Etats-Unis, CDC, a tiré la sonnette d'alarme face à des chiffres très préoccupants concernant la santé mentale des lycéens, en particulier des jeunes filles. Près d'un tiers d'entre elles (30%) a sérieusement envisagé de se suicider en 2021 (contre 19% en 2011).

R.Schmid--NZN