Zürcher Nachrichten - Entre la pandémie et la guerre en Ukraine, les banquiers centraux cherchent leur boussole

EUR -
AED 4.300755
AFN 80.353622
ALL 97.18323
AMD 449.517986
ANG 2.09596
AOA 1073.870301
ARS 1658.241469
AUD 1.771123
AWG 2.107925
AZN 1.988566
BAM 1.958065
BBD 2.370172
BDT 143.215641
BGN 1.955923
BHD 0.441479
BIF 3511.521341
BMD 1.171069
BND 1.507069
BOB 8.13137
BRL 6.364648
BSD 1.176781
BTN 103.670461
BWP 15.696288
BYN 3.981104
BYR 22952.96103
BZD 2.366768
CAD 1.621115
CDF 3362.140435
CHF 0.933105
CLF 0.028872
CLP 1132.623496
CNY 8.339772
CNH 8.335784
COP 4594.690949
CRC 594.197387
CUC 1.171069
CUP 31.03334
CVE 110.392207
CZK 24.336816
DJF 209.555052
DKK 7.465392
DOP 74.787776
DZD 152.055163
EGP 56.239557
ERN 17.566042
ETB 168.48975
FJD 2.66043
FKP 0.864612
GBP 0.865104
GEL 3.15049
GGP 0.864612
GHS 14.356543
GIP 0.864612
GMD 84.90546
GNF 10203.976024
GTQ 9.018392
GYD 246.083566
HKD 9.119972
HNL 30.824177
HRK 7.535853
HTG 153.980721
HUF 393.163401
IDR 19273.870723
ILS 3.916097
IMP 0.864612
INR 103.179357
IQD 1541.58956
IRR 49272.746811
ISK 143.397607
JEP 0.864612
JMD 188.301002
JOD 0.830254
JPY 172.622071
KES 151.294777
KGS 102.409632
KHR 4717.496465
KMF 492.437829
KPW 1053.98322
KRW 1623.939547
KWD 0.357726
KYD 0.980638
KZT 631.443013
LAK 25527.306495
LBP 105378.979655
LKR 355.317921
LRD 234.169837
LSL 20.555298
LTL 3.457864
LVL 0.708368
LYD 6.350426
MAD 10.583696
MDL 19.504559
MGA 5206.110216
MKD 61.611522
MMK 2458.655788
MNT 4212.667252
MOP 9.438256
MRU 46.753873
MUR 53.974234
MVR 18.046432
MWK 2040.59497
MXN 21.800032
MYR 4.934303
MZN 74.827664
NAD 20.555562
NGN 1772.003616
NIO 43.300821
NOK 11.668677
NPR 165.876683
NZD 1.968697
OMR 0.450272
PAB 1.176756
PEN 4.130677
PGK 4.988813
PHP 66.83179
PKR 334.032389
PLN 4.253248
PYG 8428.856645
QAR 4.289243
RON 5.072022
RSD 117.12683
RUB 98.020635
RWF 1705.201331
SAR 4.39357
SBD 9.630668
SCR 17.440369
SDG 703.81291
SEK 10.978472
SGD 1.50257
SHP 0.920277
SLE 27.373797
SLL 24556.738252
SOS 672.489275
SRD 45.939295
STD 24238.773035
STN 24.528579
SVC 10.296953
SYP 15226.40533
SZL 20.547941
THB 37.226544
TJS 11.07326
TMT 4.110454
TND 3.422844
TOP 2.742761
TRY 48.345848
TTD 7.985167
TWD 35.434806
TZS 2921.633169
UAH 48.461978
UGX 4121.749552
USD 1.171069
UYU 47.024187
UZS 14637.992568
VES 181.15133
VND 30877.587933
VUV 140.714932
WST 3.260273
XAF 656.727777
XAG 0.028506
XAU 0.000321
XCD 3.164874
XCG 2.120862
XDR 0.816759
XOF 656.72497
XPF 119.331742
YER 280.581345
ZAR 20.523462
ZMK 10541.034076
ZMW 28.212992
ZWL 377.083882
  • AEX

    3.3600

    911.04

    +0.37%

  • BEL20

    8.1700

    4814.7

    +0.17%

  • PX1

    64.3200

    7813.44

    +0.83%

  • ISEQ

    23.9800

    11443.81

    +0.21%

  • OSEBX

    4.2700

    1645.31

    +0.26%

  • PSI20

    -26.1400

    7661.43

    -0.34%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    30.2000

    3625.76

    +0.84%

  • N150

    12.7400

    3652.62

    +0.35%

Entre la pandémie et la guerre en Ukraine, les banquiers centraux cherchent leur boussole
Entre la pandémie et la guerre en Ukraine, les banquiers centraux cherchent leur boussole

Entre la pandémie et la guerre en Ukraine, les banquiers centraux cherchent leur boussole

Poursuivre les politiques ultra-accommodantes ou refermer le robinet au risque de casser la croissance? Face aux flou économique imposé par la guerre en Ukraine et la flambée de l'inflation, les banquiers centraux naviguent à vue après deux années de pandémie pleines d'incertitudes.

Taille du texte:

"Jusqu'à récemment, les banques centrales ne pouvaient déjà pas s'engager dans un monde post-covid au risque de paraître trop optimistes", rappelle auprès de l'AFP William de Vijlder, économiste en chef de BNP Paribas.

"La situation d'aujourd'hui est beaucoup plus difficile", selon lui.

Les assauts de Vladimir Poutine sur l'Ukraine et les sanctions économiques imposées par l'Occident ont engendré une flambée des prix du pétrole, du gaz, du blé et de nombreuses matières premières ces derniers jours, ainsi qu'une aggravation des difficultés dans les chaînes d'approvisionnement dont il est difficile aujourd'hui de mesurer les conséquences.

"Les effets de la crise à court terme sont inflationnistes, mais sur la croissance c'est plus difficile à cerner et cela rend la tâche des banquiers centraux très difficile", constatent les analystes de la banque américaine Wells Fargo.

C'est particulièrement le cas pour la Banque centrale européenne à l'heure où la guerre frappe aux frontières du continent, met en péril la relation économique forte avec Moscou et fait flamber les prix de l'énergie dont les ménages et les entreprises dépendent.

"Avant la guerre, la BCE cherchait déjà à éviter de casser la reprise économique", rappelle Gregory Clayes, économiste à l'institut bruxellois Bruegel, soulignant que "la situation actuelle vient encore plus compliquer les choses".

- Première depuis 2011 -

Avant les premières bombes, l'institution de Francfort semblait prête à arrêter progressivement ses achats de dette publique cette année, puis à augmenter ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2011.

L'invasion de l'Ukraine complique cette perspective et pourrait mener à un ajustement de la réponse à la crise jeudi au cours d'une réunion du Conseil des gouverneurs.

Face à la banque centrale américaine, la BCE "était déjà dans un rythme différent de sortie de la pandémie" de Covid-19, relève Neil Wilson, analyste pour Markets.com. "L'asymétrie avec laquelle la situation en Ukraine affecte les États-Unis et l'Europe ne fera qu'amplifier cette différence".

Car côté américain, la Réserve fédérale mise toujours sur "une série de hausses" de taux d'intérêt dans le sillage d'un premier relèvement en mars, a redit jeudi son président Jerome Powell. D'après lui, il est "trop tôt" pour dire si la guerre modifiera les choses.

"C'est plus facile" pour la Fed, juge Gregory Clayes car celle-ci jouit d'une croissance forte, d'un quasi plein-emploi et d'une forte inflation liée davantage à la demande des Américains qu'à la hausse des prix de l'énergie, contrairement à l'Europe.

Par ailleurs, "la hausse des salaires est plus manifeste aux États-Unis qu'en Europe", rappelle William de Vijlder, et risquerait d'alimenter la hausse des prix, déjà au plus haut depuis quarante ans.

Face à une inflation au plus haut depuis trente ans et à la crainte de voir les hausses de salaires l'accélérer, la Banque d'Angleterre a de son côté déjà augmenté ses taux par deux fois, désormais à 0,5%.

Les banques centrales de nombreux pays émergents, lourdement touchés depuis l'an dernier par les perturbations des chaînes d'approvisionnement et l'explosion des prix de certaines matières premières, ont également augmenté leurs taux d'intérêt, au risque de casser là aussi la reprise.

La situation pourrait se poursuivre, pense Shilan Shah, économiste senior pour l'Inde chez Capital Economics: "la guerre en Ukraine renforcera les pressions inflationnistes dans presque tous les pays émergents", et particulièrement en Amérique latine, affirme-t-il dans une note.

La Banque centrale brésilienne a par exemple relevé ses taux à plusieurs reprise l'an dernier, jusqu'à 10,75%, affaiblissant la dynamique du pays dont la croissance est attendue à 0,3% cette année.

Soumise à une très faible inflation depuis des années, le Japon est l'un des rares grands pays à maintenir une politique ultra-accommodante, ne parvenant toujours pas à ses objectifs d'inflation: les prix devraient stagner pour 2021/22 et l'inflation atteindre 1,1% en 2023/24, d'après les prévisions de la Banque du Japon.

A.P.Huber--NZN