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Monaco, au bord de la crise de nerfs, a empoché mardi contre Galatasaray (1-0) un succès crucial en vue de la qualification pour les barrages de la Ligue des champions, grâce à un but de Folarin Balogun.
L'attaquant américain a marqué (68e) pour le troisième match consécutif de C1, une performance qu'aucun Monégasque n'a réalisée depuis son illustre prédécesseur Radamel Falcao, en 2017.
Avec neuf points en six rencontres, l'ASM pointe à la 18e place sur 36, mais avec le Real Madrid puis la Juventus à affronter lors des deux dernières journées, en janvier, tout reste encore à faire pour terminer dans le top 24 synonyme de ticket pour le tour suivant.
Les joueurs de la Principauté se présenteront à ces deux rendez-vous ragaillardis par leur performance de mardi. Face aux Turcs, ils ont fait preuve d'abnégation et de solidité collective pour se relever d'un pénalty raté et résister à leurs adversaires.
Les hommes de Sébastien Pocognoli ont aussi bénéficié d'un coup du sort pour marquer. Blessé à une cuisse, le gardien stambouliote Ugurcan Cakir a dû laisser sa place à Günay Güvenç, juste avant le corner qui a mené au but de Balogun (68e).
Dans un Stade Louis-II très bruyant et entièrement acquis à la cause turque, Galatasaray a essayé de frapper en premier. Les percussions de Leroy Sané à droite et de Baris Yilmaz à gauche, accompagnées des appels du maître à jouer allemand Ilkay Gündogan ont pour mission de mettre en orbite le buteur nigérian Victor Osimhen.
- Zakaria rate un pénalty -
Ces rouages sont parfaitement huilés à Galatasaray. Et progressivement, après quelques ratés dans le jeu (6e, 9e), puis à la conclusion, comme sur cette reprise de Gündogan au-dessus sur un centre de l'ex-Monégasque Ismail Jakobs (13e) ou cette tête d'Osimhen non cadrée (16e), ils sont été de plus en plus précis.
Les ultras monégasques en conflit avec la direction sportive du club, dont ils souhaitent "la démission", ont eu beau revenir après un quart d'heure de grève d'encouragement, ils ont été aussi dominés que leurs joueurs.
Mais ni Yilmaz (19e), ni Sané (34e), ni Osimhen par deux fois (36e et 39e) ne sont parvenus à battre Lukas Hradecky et sa défense, tous très concentrés.
Mieux pour Monaco, ils ont également été dangereux. De sa loge, le Prince Albert, accompagné du président milliardaire russe du club Rouge et Blanc, Dmitry Rybolovlev, a pu apprécier trois belles opportunités de son équipe.
Par deux fois, les frappes puissantes de Maghnès Akliouche ont obligé Cakir à deux parades (20e, 30e). Tandis que la transition rageuse du capitaine Denis Zakaria, terminée par une tête de peu à côté sur un centre de Takumi Minamino aurait pu mériter meilleur sort (24e).
C'est au retour des vestiaires que les Monégasques ont décidé réagir. Et ils auraient dû mener avant l'heure de jeu.
D'abord, Cakir a sorti la reprise de Minamino (48e). Mais le Japonnais plus prompt a devancé Davinson Sanchez pour provoquer un pénalty, que l'arbitre a accordé après l'intervention de l'assistance vidéo à l'arbitrage. Zakaria a embrassé le ballon mais il a raté sa tentative, tirant fort sur le portier turc (50e).
Après ce pénalty raté, c'est Folarin Balogun, qui s'est magistralement raté, au terme d'une action parfaitement menée par Akliouche puis Minamino, dernier passeur (59e). L'Américain aurait pu s'effondrer, puisque derrière, il en a encore manqué une belle (62e). Mais, il n'en a rien été. Et Monaco a arraché une victoire pleine de symbole.
E.Schneyder--NZN