Zürcher Nachrichten - Au Pakistan, l'étau se resserre autour des migrants afghans

EUR -
AED 4.314905
AFN 76.950809
ALL 96.894649
AMD 448.484753
ANG 2.102866
AOA 1077.246113
ARS 1692.513794
AUD 1.765109
AWG 2.11455
AZN 2.001739
BAM 1.959745
BBD 2.366654
BDT 143.599084
BGN 1.958332
BHD 0.442789
BIF 3483.133528
BMD 1.17475
BND 1.517549
BOB 8.119311
BRL 6.345182
BSD 1.175061
BTN 106.264472
BWP 15.569277
BYN 3.464059
BYR 23025.098532
BZD 2.363247
CAD 1.616973
CDF 2626.741258
CHF 0.934401
CLF 0.027257
CLP 1069.293089
CNY 8.287278
CNH 8.285435
COP 4465.95281
CRC 587.780778
CUC 1.17475
CUP 31.130873
CVE 110.486954
CZK 24.280794
DJF 208.777019
DKK 7.469712
DOP 74.700063
DZD 152.496496
EGP 55.847969
ERN 17.621249
ETB 183.601633
FJD 2.668802
FKP 0.874984
GBP 0.878261
GEL 3.17636
GGP 0.874984
GHS 13.489098
GIP 0.874984
GMD 85.757162
GNF 10219.529752
GTQ 9.000118
GYD 245.833849
HKD 9.144236
HNL 30.936147
HRK 7.535086
HTG 154.019406
HUF 385.281605
IDR 19558.411503
ILS 3.785978
IMP 0.874984
INR 106.422182
IQD 1539.292245
IRR 49468.71976
ISK 148.406611
JEP 0.874984
JMD 188.138748
JOD 0.832944
JPY 182.987864
KES 151.519697
KGS 102.732332
KHR 4704.450651
KMF 493.39538
KPW 1057.270504
KRW 1734.424735
KWD 0.360285
KYD 0.979267
KZT 612.831101
LAK 25474.174418
LBP 105225.584989
LKR 363.089401
LRD 207.396634
LSL 19.82481
LTL 3.468732
LVL 0.710595
LYD 6.382822
MAD 10.810317
MDL 19.863904
MGA 5205.45711
MKD 61.625782
MMK 2467.289893
MNT 4167.28041
MOP 9.422428
MRU 47.025468
MUR 53.944961
MVR 18.103341
MWK 2037.593269
MXN 21.158045
MYR 4.817067
MZN 75.070901
NAD 19.82481
NGN 1705.925294
NIO 43.247062
NOK 11.894132
NPR 170.023556
NZD 2.023284
OMR 0.45169
PAB 1.175061
PEN 3.956164
PGK 5.065175
PHP 69.377252
PKR 329.307237
PLN 4.224237
PYG 7892.889418
QAR 4.282503
RON 5.091488
RSD 117.375184
RUB 94.048395
RWF 1710.235649
SAR 4.408189
SBD 9.668887
SCR 17.653169
SDG 706.616398
SEK 10.887741
SGD 1.516673
SHP 0.881367
SLE 28.315781
SLL 24633.916369
SOS 670.346642
SRD 45.284305
STD 24314.951639
STN 24.549316
SVC 10.281655
SYP 12990.831918
SZL 19.817811
THB 37.075541
TJS 10.798693
TMT 4.111625
TND 3.435115
TOP 2.828516
TRY 50.157362
TTD 7.974019
TWD 36.777783
TZS 2901.632708
UAH 49.649039
UGX 4176.407654
USD 1.17475
UYU 46.112634
UZS 14156.438508
VES 310.997263
VND 30902.97153
VUV 142.715862
WST 3.270441
XAF 657.277388
XAG 0.018998
XAU 0.000273
XCD 3.174821
XCG 2.117754
XDR 0.816669
XOF 657.277388
XPF 119.331742
YER 280.031057
ZAR 19.809343
ZMK 10574.163237
ZMW 27.11447
ZWL 378.268997
  • AEX

    -7.3900

    939.59

    -0.78%

  • BEL20

    -14.0000

    4986.02

    -0.28%

  • PX1

    -16.9800

    8068.62

    -0.21%

  • ISEQ

    -56.8500

    12863.03

    -0.44%

  • OSEBX

    1.6400

    1642.81

    +0.1%

  • PSI20

    7.1900

    8001.36

    +0.09%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -67.9300

    4286.65

    -1.56%

  • N150

    0.3700

    3695.55

    +0.01%

Au Pakistan, l'étau se resserre autour des migrants afghans
Au Pakistan, l'étau se resserre autour des migrants afghans / Photo: Abdul BASIT - AFP

Au Pakistan, l'étau se resserre autour des migrants afghans

Au Pakistan, les Afghans se pressent dans des bus pour rentrer dans leur pays, redoutant l'"humiliation" d'une descente policière dans le pays où les expulsions se multiplient, à la grande satisfaction d'une population qui voit dans ses voisins la source de tous ses maux.

Taille du texte:

Selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), depuis le 1er avril, 24.665 Afghans sont repartis, dont 10.741 expulsés.

"Tout le monde s'inquiète, les gens disent que la police va faire des descentes", raconte Rahmat Ullah à l'AFP en embarquant dans un bus à Sohrab Goth, ancienne cité-dortoir de Karachi.

Ce quartier, où les bidonvilles ont fleuri au fil de décennies d'exode rural et d'arrivée de familles fuyant la guerre en Afghanistan, a toujours été le point de chute des Pachtounes dans la mégalopole côtière.

Ici, qu'ils viennent du Pakistan ou d'Afghanistan, ils peuvent travailler, vivre, se marier dans leur langue et même leur tribu. Et surtout gagner de l'argent.

Fin 2023, quand le Pakistan a lancé ses premières expulsions de masse, accompagnées de destructions de maisons, il y a bien des familles qui ont été reconduites à la frontière.

- Obligés de tout abandonner -

Mais cette fois-ci, les rues de Karachi sont ratissées plus finement et les rafles choquent plus, assurent les migrants et leurs défenseurs.

En tout en 2025, jusqu'à 1,6 million d'Afghans pourraient être expulsés, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

"Les gens partent de leur plein gré, donc pourquoi les harceler?", s'emporte Abdul Chah Boukhari, l'un des responsables de la communauté afghane locale.

Islamabad assure avoir donné des "consignes claires" pour "éviter tout abus" mais Nizam Gull a déjà fait ses bagages.

"Pour un père de famille, le pire serait que la police sorte les femmes de la maison, ce serait une telle humiliation, je préfère encore mourir", jure-t-il.

Ghulam Hazrat, lui, a mis cinq jours à faire les 700 km de route entre Sohrab Goth et le poste-frontière de Chaman qui mène à sa province d'origine, Kandahar.

"On a dû laisser notre maison et le travail derrière nous, tous les jours on se faisait harceler, même sur la route", raconte à l'AFP ce chauffeur routier de 45 ans, entouré de ses enfants qui, comme lui, ont perdu il y a quelques jours leur permis de séjour.

Début avril, Islamabad a purement et simplement annulé ses 800.000 cartes "ACC", créées en 2017 pour régulariser la situation des Afghans.

- "Le terrorisme vient de leur pays" -

Pervaiz Akhtar, professeur d'université de 55 ans, se réjouit de cette décision.

"On a tout fait pour eux" mais "ils se nourrissent ici, ils vivent ici et ils sont contre nous", lance ce Pakistanais.

"Le terrorisme, ça vient de leur pays", martèle-t-il, à l'unisson de l'État et des médias officiels qui, depuis des mois, dénoncent les "commanditaires afghans" des attaques violentes, des islamistes comme des séparatistes pakistanais qui sévissent dans l'Ouest frontalier de l'Afghanistan.

Pour Maleeha Lodhi, ancienne haute diplomate pakistanaise, "le calendrier et le mode opératoire de ces expulsions" est hautement politique.

"Cela fait partie de la pression que le Pakistan fait monter sur les autorités talibanes parce qu'elles ne le rassurent pas face au TTP", le mouvement des talibans pakistanais qui a tué depuis le début de l'année des dizaines de policiers et soldats au Pakistan en utilisant, accuse Islamabad, des bases arrières en Afghanistan, poursuit-elle.

"Qu'ils viennent avec des visas et on fera des affaires avec eux", renchérit Mohammed Chafiq, commerçant de 55 ans à Islamabad.

Roubab Iffat, étudiante de 19 ans, elle, compatit. "Ils vivent ici depuis des années, ils sont chez eux ici maintenant, leurs enfants sont scolarisés ici, ils devraient avoir les mêmes droits que nous", plaide-t-elle, dans un pays où la nationalité est quasi-exclusivement transmise par le droit du sang.

Si l'hostilité est palpable dans la capitale, au Khyber-Pakhtunkhwa voisin, province très majoritairement pachtoune aux forts liens tribaux et familiaux avec l'Afghanistan, la tension monte aussi.

Dans la capitale provinciale Peshawar, la police passe désormais ses ordres au sommet des minarets.

Juste avant la prière du soir, des officiers lancent ainsi dans les haut-parleurs des mosquées: "Tous les Afghans doivent rentrer dans leur pays" et "propriétaires, expulsez vos locataires afghans!".

Farhan Ahmad a même reçu la visite de policiers chez lui il y a quelques jours.

"Ils m'ont dit que la police ferait bientôt des descentes", raconte ce propriétaire à l'AFP.

"Donc il vaut mieux leur dire de partir avant ces raids".

F.Carpenteri--NZN